BUJUMBURA, 23 août (ABP) – Le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, Déo Guide Rurema a ordonné le lundi 22 août 2022 aux hauts cadres de son ministère de se rendre sur terrain dans toutes les provinces et communes dès le mardi 23 août 2022 pour effectuer la distribution des engrais de la saison culturale C2022 qui restent stocker au chef-lieu alors que la population en a urgemment besoin.
Cet ordre a été donné lors d’une réunion qu’il a tenue à leur intention avec le directeur général de l’entreprise FOMI.
Au cours de cette rencontre qui fait suite à d’autres rencontres organisées récemment pour analyser les défis rencontrés pour rendre disponible à temps les engrais à la population, il a été constaté que les engrais FOMI Imbura et FOMI Bagara sont disponibles dans les stocks et dépassent même des quantités prévues dans certaines provinces. Le problème a été constaté au niveau de FOMI Totahaza où une quantité de 4000 tonnes reste à être livrée par FOMI dans les provinces de Cibitoke, Bubanza et Bujumbura. Au total pour la saison C, 23.472 tonnes d’engrais ont été commandées par la population.
Le ministre a demandé à ces responsables de rendre disponible leurs véhicules pour faciliter la distribution en collaboration avec l’administration. Le ministère en charge de l’énergie est prié de rendre disponible le carburant pour ce travail. Ils ont jusque à vendredi pour avoir fini cette distribution.
Au cours de cette distribution, ils devront également veiller à ce que les engrais non distribués les saisons précédentes soient donnés à la population. Plus question d’arriérés d’engrais, a-t-il souligné. Il a adressé une mise en garde à ces cadres qu’ils doivent savoir qu’ils sont en premier lieu responsables de la question des engrais et non d’autres services.
S’agissant de l’engrais pour la prochaine saison 2023A, le directeur général de FOMI a souligné que cette entreprise est à l’œuvre pour rendre disponible à temps la quantité nécessaire évaluée à 62.668 tonnes.
Au cours de cette réunion, ils ont également parlé des semences. Il a été demandé aux responsables concernés par cette question d’évaluer des quantités disponibles compte tenu du nombre de producteurs disponibles, de projets et ONGs qui s’occupent de ce travail afin que des marchés puissent être lancés à temps pour les semences qui manquent.
Par la même occasion, il a été relevé que seulement 10% de la population utilisent des semences sélectionnées.