CIBITOKE, 28 oct (ABP) – La psychologue clinicienne, Mme Diane Irakoze qui travaille au centre de santé neuro psychiatre (CSNP) de Cibitoke a déclaré, à l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, le 25 octobre 2022, que beaucoup de gens ignorent que les maladies mentales sont traitées et guérissent bien, dans les structures de soins, plutôt que dans les chambres de prière.
Le psychologue Irakoze indique que ce centre accueille en moyenne entre 130 et 150 patients par mois, et que bon nombre tardent à recourir aux structures de soins. Il y en a qui font recours d’abord aux chambres de prière par ignorance, pour se rendre plus tard au CSNP de Cibitoke, ce qui tarde, par conséquent la guérison du patient.
Concernant la catégorie de patients, le psychologue nous a révélé que bon nombre sont de jeune âge, par exemple pour l’épilepsie, tandis que le gros des adultes vient avec d’autres pathologies liées aux traumatismes et aux violences variées. Sur ce, le problème fréquent est que la plupart des malades viennent des familles de faibles moyens, qui nécessitent un coup de main de solidarité envers eux. Même parmi ceux qui consultent, il y en a qui ne terminent pas les médicaments pour faute de moyens, sans oublier la rupture familiale, pour certain, qui est un handicap à la bonne guérison, ou peut être à l’origine des crises répétitives pour d’autres, a-t-on appris. Elle interpelle les habitants de Cibitoke pour faire soigner leurs malades mentaux dans les structures de soins reconnues, pour préserver leur santé et leur bien-être. Elle a ajouté qu’un malade mental est un malade comme tant d’autres, qui a besoin d’être compris et bien suivi, pour retrouver son état normale et contribuer au développement. Elle a plaidé pour appui dans la prise en charge des malades par le gouvernement et ses partenaires, afin que les malades accèdent facilement et en temps réel, aux soins et traitements nécessaires.