BUJUMBURA, 11 nov (ABP) – L’Association des Femmes Rapatriées du Burundi (AFRABU) a organisé le jeudi le 10 novembre 2022 à Bujumbura un atelier de présentation et de validation des résultats de l’analyse comparative de la situation socio-économique d’avant et pendant la covid-19 pour les petits commerçants transfrontières et les petits et moyennes entreprises.
Cette analyse rentre dans le cadre du projet d’appui à la relance des activités économiques des femmes et des hommes des zones transfrontaliers, a constaté l’ABP sur place.
Dans son discours d’ouverture, le représentant du ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, M. Jean Marie Vianney Mutabazi a indiqué que la pandémie de Covid-19 a laissé pas mal de conséquences dans tous les domaines. Il a insisté surtout sur le domaine commercial.
« Personne n’ignore que pendant cette période, les populations vivant aux frontières ont été les plus touchées car, elles vivaient des affaires commerciales des voies traversant les frontières », a précisé M. Mutabazi.
Il a ajouté que ces populations victimes de la pandémie de Covid-19 ont perdu totalement leur capital alors qu’ils avaient contracté des crédits dans les microfinances ou les banques et les pénalités n’ont pas cessé d’augmenter.
En outre, il a déploré que ces personnes se sont retrouvées dans une situation d’insolvabilité involontaire, ce qui a affecté leur psychique et leur vie sociale en particulier.
M. Mutabazi a lancé un appel vibrant aux intervenants de soutenir ces femmes et hommes des zones frontalières désireux de se relancer économiquement pour contribuer à leur vie meilleure mais aussi au développement du pays.
Pour ce faire, l’association des femmes rapatriées du Burundi, à travers le financement du PNUD et de la coopération suisse, a mis sur pied un projet d’appui à la relance des activités économiques des femmes et des hommes des zones transfrontalières.
La représentante légale de l’AFRABU, Mme Godeliève Manirakiza, trouve qu’avec les méfaits de la Covid-19, il a été jugé bon de venir en aide aux personnes vivant sur les frontières.
Elle a souligné que le projet a été mis en œuvre dans dix communes des différentes provinces du pays. Il s’agit des communes Rugombo et Buganda de la province de Cibitoke, de la commune Gihanga en province Bubanza, de la commune Mutimbuzi en province Bujumbura.
A celles-là s’ajoutent les communes Kayanza, Kabarore et Matongo de la province Kayanza ainsi que les communes Busiga, Mwumba et Nyamurenza de la province Ngozi.
Selon Mme Manirakiza, la pandémie de Covid-19, qui a secoué le monde, tend à disparaître. Au Burundi, des mesures barrières avaient été prises dont la fermeture des frontières, mais que ces dernières sont maintenant ouvertes, a-t-elle fait remarquer.