BUJUMBURA, 17 nov (ABP) – La représentation de l’Union Européenne au Burundi, en collaboration avec le gouvernement du Burundi a organisé, à l’hôtel club du Lac Tanganyika, la 2ème journée de la Résilience, en présence de ses partenaires gouvernementaux et ONG engagés dans la résilience. C’est au moment où la 1ère phase de ce projet (2018-2022) va bientôt prendre fin et être suivie par la 2ème phase. Le programme vise au renforcement des capacités des bénéficiaires et des communautés pour s’adapter et se relever rapidement après un choc ou un stress.
Dans son mot de circonstance a l’ouverture des travaux de cette 2ème édition, M. Ibrahim Uwizeye, ministre en charge des infrastructures, énergie et mines, un des ministères partenaires, a fait savoir que ce projet est arrivé à point nommé au moment où le Burundi faisait face aux défis multiformes : les effets de la crise de 2015, les aléas climatiques entre autres. Pour lui, ce programme a produit des résultats positifs dans ses composantes. Au niveau de l’adduction en eau, force est de constater que des communautés ont pu en bénéficier. Au niveau sanitaire, il s’est réjoui de l’apport de ce programme dans le domaine de la distribution des équipements entre autres ambulances et autres appareils médicaux. En matière énergétique, il a salué l’apport du projet en appuyant le gouvernement en matière d’électrification rurale qui reste encore un défi et cela par la disponibilité des kits solaires pour l’électricité et l’usage de l’énergie solaire pour des activités agricoles. Toujours en matière énergétique, il a salué la contribution de ce projet qui offre une perspective pour le bois de chauffage en garantissant une économie d’énergie par la production des foyers améliorés, une grande contribution par rapport au projet de reboisement du Burundi.
Néanmoins, il a signifié que le concept de consortium qui collabore avec l’Union Européenne « ne manque pas de reproches » indiquant qu’il se remarque beaucoup d’intervenants tout en souhaitant que plutôt qu’il faudrait revoir cette méthodologie en privilégiant plus de résultats et que le gros des efforts soit orienté vers les services gouvernementaux habilités.
Pour sa part, l’ambassadeur de l’Union Européenne au Burundi, Claude Bochu a fait savoir que l’objet de cette 2ème Journée, était de partager les expériences et les leçons apprises du programme de résilience dans une perspective de poursuite des programmes d’appui. Pour M. Bochu, les résultats qui découlent de ce projet de résilience, « sont à l’unisson des priorités du PND qui visent le renforcement de l’autosuffisance alimentaire, du développement du secteur énergie et l’amélioration à l’accès aux services sociaux de base notamment la santé ». Ainsi, après les 3 années du projet, c’est « le moment de passer le témoin à l’ensemble des autorités et bénéficiaires, a fait savoir l’ambassadeur de l’Union Européenne au Burundi se disant confiant que ces derniers vont assurer la pérennité de ce programme.
Le projet a été réalisé en 3 composantes. Il s’agit de la composante Tubehoneza réalisée en collaboration avec les ministères en charge de l’agriculture et de l’intérieur : développement rural en réduisant la réduction la malnutrition et l’insécurité alimentaire, la composante Twiteho amagara réalisée en collaboration avec le ministère chargé de la santé : accroissement à l’accès des services de santé et de qualité, la composante Umuco w’iterambere réalisée en collaboration avec le ministère chargé de l’énergie ainsi que l’ accès à un service énergétique de base moderne efficient et durable.
Signalons que le programme résilience (2018-2022) a été financé à hauteur de 121 millions d’euros au titre du 11ème Fonds européen de développement (FED). Il a été exécuté dans toutes 18 provinces du pays par 19 consortia regroupant plus de 40 opérateurs : ONG, Agences de coopération des Etats Membres de l’UE, les Agences Onusiennes, les organisations et associations locales.