BUJUMBURA, 22 nov (ABP) – L’assistant du ministre de la communication, des technologies de l’information et des médias, M. Thierry Kitamoya a ouvert mardi le 22 novembre 2022, un atelier d’échange des responsables des médias sur les mécanismes de prévention et de protection des journalistes contre le harcèlement sexuel, a constaté l’ABP sur place.
Dans son discours, l’assistant du ministre a remercié et félicité l’association burundaise des femmes journalistes (AFJO), qui a organisé cette activité qui va durer deux jours, dans le but de contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale de la communication et des médias sous son axe « genre ». Il a saisi de cette occasion pour remercier l’AFJO qui a organisé un sondage sur le harcèlement sexuel en milieu professionnel et ce sont les résultats de ce sondage qui vont permettre l’élaboration d’un code de conduite qui avait été proposé comme action concrète en vue d’éradiquer le phénomène de harcèlement sexuel en milieu professionnel. De cet effet, il a ajouté que ce sondage révèle des chiffres accablant dans une société où le harcèlement sexuel est tabou et de plus, a-t-il ajouté, ce sondage révèle que l’absence d’un système efficace d’information en cas de harcèlement, les victimes n’ont pas de structures de recours, elles ruminent en silence les mots, les gestes et les comportements maladroits de leurs bourreaux. M. Kitamoya a également souligné que le ministère salue l’engagement de l’AFJO dans la mise en œuvre de la charte des médias sensible aux jeunes et aux genres.
L’assistant du ministre a signalé que le gouvernement du Burundi a pris des engagements fermé en faveur des jeunes dans le sens du développement durable. C’est notamment la mise en place d’une banque d’investissement pour les jeunes, le Fond de garantie, la dotation de 10.000.000 de Fbu à chaque colline pour inciter les gens à travailler en coopérative.
A cet effet, M. Kitamoya a invité les responsables des médias à entreprendre des actions concrètes pour sensibiliser les jeunes à se regrouper en coopérative et des publi-reportages promouvant l’entrepreneuriat des jeunes. Il a en outre affirmé qu’au niveau du ministère de la communication des TIC et des médias, ils ne ménageront aucun effort pour appuyer toutes les initiatives allant dans le sens de la mise en œuvre de la charte des médias sensible aux jeunes et au genre.
Prenant la parole, Mme Diane Ndonse, la présidente de l’AFJO, a indiqué que le phénomène de harcèlement dans les médias est une réalité. Un sondage qui a été réalisé sur une centaine de journalistes révèle que ce phénomène touche toujours les hommes et les femmes, avec une plus grande proportion des femmes 57,5 % des enquêtes confirment que les auteurs sont des hommes tandis que 17,5 % seulement des enquêtes disent que les auteurs sont des femmes.
La présidente de l’AFJO a souligné que ce sondage donne également des chiffres accablants dans une société où le harcèlement sexuel est tabou. En effet, a-t-elle indiqué, 30% des enquêtes affirment que leurs collègues ont reçu des avances de leurs supérieurs et 17% des enquêtes affirment avoir reçu des avances de leurs supérieurs hiérarchiques. Signalons que l’objectif de cet atelier est de contribuer à la protection des journalistes, favoriser l’équilibre genre dans les productions médiatiques.