BUJUMBURA, 29 nov (ABP) – La concertation des collectifs des associations féminines de la région de Grands Lacs (COCAFEM-GL), en collaboration avec l’alliance stratégique de plaidoyer, a organisé le lundi 28 novembre 2022, à Bujumbura, un atelier media sur l’approche psychosociale communautaire, qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de seize jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG), édition 2022, a-t-on constaté sur place
Le secrétaire exécutif de la COCAFEM-GL, M. Alexis Nkurunziza a indiqué que cette approche plaide en faveur de toute action pouvant changer la situation de la femme.
La chargée du programme psychosocial régional coopération suisse Burundi, Mme Christa Josiane Karirengera, a indiqué que ce programme vise à intervenir au niveau de trois pays à savoir ; le Burundi, le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC : Sud-Kivu).
Ce programme permet d’observer un espace de changement quant à la lutte contre les violences basées sur le genre, a ajouté, Mme Karirengera. Elle a indiqué que ce problème n’est pas individuel, mais que c’est un problème communautaire.
Selon Mme Karirengera, l’approche psychosociale communautaire est une façon de prendre en charge les communautés pour les aider à se transformer, à quitter cet état de victime vers un état actif dans la communauté. Elle a aussi indiqué que l’approche psychosociale communautaire est une approche qui consiste à la réintégration, à la médiation, à la réduction du conflit et à l’accompagnement des victimes.
Selon toujours elle, l’homme est considéré comme le chef du ménage qui doit nourrir sa famille. Si un homme est chômeur et n’est pas en mesure de bien assurer sa responsabilité, il ne se sent pas bien, il pense que la femme et la communauté le dénigrent. La plupart de fois, l’homme finit par être violent parce qu’il ne répond pas aux normes sociales, a ajouté Mme Karirengera.
Quant à la chargée du plaidoyer au sein de la COCAFEM-GL, Mme Anne Spès Nishimwe, cette approche est basée sur la guérison de la communauté ainsi que sur un dialogue communautaire. Les gens partagent leurs vécus et expriment leurs blessures. Cette approche est différente des autres car, a-t-elle expliqué, c’est une approche qui aide la communauté à guérir ensemble.
Mme Nishimwe a souligné que la COCAFEM-GL a voulu partager cette approche avec les professionnels des médias afin qu’ils puissent l’accompagner vers sa réalisation quitte à ce qu’elle soit institutionnalisée au Burundi comme dans la sous-région.