BUJUMBURA, 2 déc (ABP) – Le ministre de la Communication, des technologies de l’information et des medias, Mme Léocadie Ndacayisaba a procédé, le jeudi 1er décembre 2022 à Bujumbura, au lancement des activités de la journée internationale d’accès universel à l’information.
Selon Mme Ndacayisaba, l’accès à l’information est le droit inaliénable à toutes les personnes physiques et morales, bien que partout dans le monde, tout citoyen souhaite, de plus en plus, une plus grande participation civique dans les affaires et la recherche de la transparence.
Elle a ajouté que l’accès à l’information constitue le socle personnel et collectif. L’information fait progresser la promotion et la protection des droits de l’homme, sous-entendu que la démocratie ne peut bien fonctionner sans cette culture de redevabilité, a-t-elle articulé.
Mme Ndacayisaba a précisé que la célébration de cette journée a pour objectif de sensibiliser les citoyens à leurs droits d’accès à l’information détenue par les institutions gouvernementales et tout autre détenteur de l’information.
Selon toujours elle, au Burundi, cette journée internationale d’accès universel à l’information intervient au moment où le gouvernement a déjà mis un pas en avant dans l’élaboration de la première mouture du projet de loi portant accès à l’information et aux documents administratifs. Une fois que cette dernière sera mise en place, a-t-elle informé, elle permettra de renforcer la bonne gouvernance, améliorer la bonne gestion de l’information ainsi que la transparence et à encourager la participation citoyenne aux affaires publiques.
Pour sa part, le Représentant régionale du Bureau de l’UNESCO au Burundi M. Serges Banyimbe, a fait savoir que le thème retenu cette année est : « Intelligence Artificielle, e-gouvernance et accès à l’information ». Pour lui, c’est une occasion pour tous les acteurs de la société, de discuter de l’accès à l’information et l’intelligence artificielle, et d’aborder à la fois les avantages et les risques, dans le contexte des principes de bonne gouvernance.
En effet, a-t-il ajouté, l’intelligence artificielle et la gouvernance en ligne peuvent jouer un rôle important pour améliorer l’accès à l’information dans notre monde numérique. Elles peuvent contribuer à réduire la fracture numérique, en permettant aux citoyens d’accéder à des informations personnalisées et accessibles et en garantissant une plus grande efficacité des services. Les citoyens peuvent accéder presque instantanément aux informations et aux services du secteur public, de manière transparente et accessible, a-t-il ajouté encore.
Cependant, a-t-il nuancé, ces développements soulèvent également des questions sur les droits fondamentaux et l’utilisation éthique de l’intelligence artificielle et de la gouvernance électronique, par les institutions publiques. Ils soulèvent également des questions sur la protection de la vie privée des citoyens et sur la confiance à ceux qui façonnent l’avenir de l’IA. A s’interroger sur comment s’assurer que l’IA et la gouvernance électronique sont construites au bénéfice de tous, y compris des femmes, des personnes handicapées et des groupes marginalisés.
Banyimbe a signifié, en outre, que la célébration décalée de cette journée au Burundi permet de s’inspirer de ce qui a pu se faire pendant la période de célébration officielle et de l’appliquer le mieux possible à la réalité burundaise. Mais au-delà de tout, elle marque la volonté des autorités Burundaises à faire un pas important en matière d’accès des Burundais à l’information. Elle intervient à un moment où l’agenda gouvernemental prévoit la soumission dans un avenir prochain, d’une loi sur l’accès à l’information au Burundi à l’adoption, a-t-il apprécié.
Pour ce fait, a-t-il articulé, l’UNESCO félicite le gouvernement Burundais pour cet engagement dans ce sens et se tient à ses côtés pour l’accompagner dans ce processus qui va à coup sûr et permettre à cette nation pleine de potentiels, d’avoir des institutions fortes au service d’une population plus dynamique et qui contribue mieux aux efforts de développement du pays, parce qu’ayant entre autres, un accès aux informations qui lui permet de prendre les bonnes décisions au bon moment.