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Les Sénateurs approuvent à l’unanimité le Projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord portant création de la ZLECAF

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Mai 31, 2021

GITEGA, 28 mai (ABP) – Les sénateurs burundais ont approuvé à l’unanimité le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

Ce projet de loi a été présenté jeudi le 27 mai par le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Déo Guide Rurema, lors de la séance plénière du sénat qui était présidée par la 1ère vice-présidente du sénat, Mme Spès Caritas Njebarikanuye.

Ainsi, a-t-il expliqué, la ratification par la République du Burundi de ce projet de loi s’avère nécessaire pour renforcer ses échanges tant intra régionaux qu’intra-africains, d’autant plus que l’atmosphère économique globale actuelle se révèle de plus en plus stable.Dans son exposé des motifs, le ministre Rurema a indiqué qu’une fois opérationnelle, la ZLECAF augmentera le commerce burundais intra-africain en réduisant les barrières tarifaires et non tarifaires pour son commerce avec les pays africains.

Aussi, la ZLECAF pourrait améliorer la sécurité alimentaire, promouvoir l’industrialisation et suppléer les efforts que fournit le Burundi dans la mise en œuvre de son programme national de développement (PND) 2018-2027. Les sénateurs ont à leur tour posé des questions et formulé des recommandations. Parmi la série des questions, ils ont notamment demandé les avantages pour le Burundi d’appartenir dans plusieurs communautés économiques régionales (CERs). Ils ont explicité en signalant que le Burundi est déjà membre de trois CERs (EAC, CEEAC et COMESA) et a introduit sa demande d’adhésion à la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Le ministre Rurema a répondu que le pilier « Intégration Régionale » de la vision 2025 et du PND 2018-2027 vise que le Burundi bénéficie de l’intégration régionale pour accroître et diversifier son économie.

Ainsi, fort de ses atouts et de son positionnement géographique en tant que potentielle plaque tournante pour les échanges commerciaux entre d’une part, l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Est, et d’autre part, l’Afrique centrale et australe.

Comme indiqué dans le PND 2018-2027, le Burundi a une vision de devenir une puissance régionale émergente à l’horizon 2027.

Le Burundi attend de l’intégration régionale et de la Coopération internationale, l’élargissement de son espace au plan économique et politique, la réalisation d’une économie d’échelle, le développement des échanges commerciaux ainsi que la garantie de la paix et de la sécurité collective. L’objectif est de faire de l’intégration régionale un véritable levier de développement.

Les sénateurs ont également demandé au ministre de leur dire à titre d’information les CERs qui ont réussi à éliminer les barrières tarifaires et non-tarifaires dans leur commerce et l’impact que cela a fait sur les économies par rapport aux pays où ces barrières subsistent.

Le ministre a répondu que l’élimination des barrières tarifaires et non-tarifaires est parmi les objectifs de la création des CERs et cela se fait progressivement.

A titre d’exemple, il a cité le cas de la Communauté est africaine qui a mis en place un cadre de suivi et d’élimination des barrières tarifaires et non-tarifaires qui pourraient entraver la mise en application effective d’un marché commun.

A cet effet, un comité national de suivi et d’élimination des barrières tarifaires et non-tarifaires a été mis en place par arrêté de la deuxième vice-présidence.

Des réunions sont régulièrement tenues au niveau national et régional pour voir les possibilités d’éliminer les différentes barrières qui subsistent. Il a signifié que des avancées sont enregistrées au niveau du suivi et de la suppression des barrières tarifaires et non-tarifaires.

Il a signalé que le temps d’acheminement des marchandises de Dar-es-Salam ou de Mombassa à Bujumbura a sensiblement diminué. Certains sénateurs ont recommandé au gouvernement d’apporter son soutien aux opérateurs économiques du Burundi afin qu’ils soient compétitifs avec les opérateurs des autres pays africains et puissent fournir leurs produits aux autres pays sans se contenter de l’approvisionnement seulement. Le projet de loi a été voté à l’unanimité par l’assemblée plénière des 39 Sénateurs.