BUJUMBURA, 10 août (ABP) – Les jeunes sans emploi sont appelés à faire les métiers avec du courage afin de devenir plus professionnel, a-t-on appris de M. André Simbarakiye lors d’une interview qu’il a accordée à l’ABP lundi le 9 août 2021.
Menuisier de formation à l’école professionnelle de Gihanga, M. Simbarakiye a affirmé qu’il a été inspiré par les talents de ses oncles paternels qui étaient menuisiers. Agé de 69 ans, M. Simbarakiye a révélé à l’ABP qu’il a implanté son propre atelier en 1970 à Musaga. Grâce à son métier, il est parvenu à se marier facilement et prendre en charge sa famille sans problème. Il a aussi signalé que son métier lui a permis de payer la scolarité de ses enfants. Il y en a même qui ont fréquenté l’université grâce aux fonds provenant de la menuiserie.
Simbarakiye a également précisé qu’il a formé beaucoup de jeunes qui sont par la suite allés implanter leur propre atelier. Il a ajouté qu’il y a aussi des jeunes qui viennent faire du stage professionnel et qui partent sans performance car le métier de menuiserie est un travail qui demande du courage et une attention particulière.
C’est pour cette raison qu’il a demandé aux jeunes qui veulent se lancer dans ce métier d’aimer le travail comme il faut pour devenir plus performant afin de gagner de l’argent et se prendre en charge. Il a en outre précisé que la clientèle dans ce domaine suit la performance professionnelle. M. Simbarakiye a indiqué qu’il reçoit la clientèle suivant l’appréciation de ses articles.
Selon ce menuisier, la clientèle joue fortement sur la performance professionnelle, donc sur la qualité. Il donne du travail suivant les commandes et sélectionne ceux qui ont été formés pour ne pas perdre. Il demande aux jeunes de faire tout leur possible pour devenir professionnel et performant dans la pratique pour se prendre en charge.
Concernant les difficultés rencontrées dans son travail, il a déploré l’incendie de son atelier en 1989 qui a ravagé tout ce qu’il avait et les crises liées aux guerres civiles que le pays a traversées qui l’ont déstabilisé. M. Simbarakiye a affirmé cependant qu’il est satisfait de l’étape franchie malgré ces crises.