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Évaluation du programme résilience financé par l’Union européenne

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Oct 18, 2021

BUJUMBURA, 16 oct (ABP) – Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au développement en collaboration avec l’Union européenne (UE) en synergie avec d’autres opérateurs au développement   a organisé vendredi le 15 octobre 2021 à Bujumbura, une journée de la résilience à l’endroit des cadres des ministères sectorielles concernés, les gouverneurs des provinces et toutes les autres  parties prenantes,  pour leur  présenter le  programme et le concept résilience, le renforcement des synergies entre elles au niveau opérationnel afin d’atteindre les stratégies et les objectifs des plans nationaux.

Dans son allocution d’ouverture de la réunion, le directeur général des Relations multilatérales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, M. Isaïe Kubwayo a fait savoir que le programme résilience vise à renforcer les capacités des bénéficiaires et des communautés à faire face, à s’adapter et à se révéler rapidement après un choc ou un stress. Il a aussi précisé que la résilience est un processus d’adaptation, de reconstruction, face à des événements souvent imprévisibles dont les inondations, la sécheresse, les invasions de ravageurs des cultures, les épidémies, les épizooties, les conflits et les déplacements des populations, les chocs au niveau individuel, etc.

Il a précisé que le programme résilience est mis en œuvre dans 18 provinces du pays par 19 consortia regroupant plus de 40 opérateurs dont les organisations non gouvernementales, les agences des nations de coopération des États membres de l’UE et les organisations et associations locales. Avec son approche multisectorielle, le programme se décline en trois composantes intégrées et complémentaires à savoir Tubehoneza (Pour le bien-être de la population), Twiteho Amagara (Accroître l’accessibilité et la qualité des services de santé), Umuco w’Iterambere (L’énergie pour favoriser l’accès à un service énergétique de base moderne, efficient et durable).

L’ambassadeur Kubwayo n’a pas oublié de mentionner que le gouvernement du Burundi a lancé le Plan national de développement (PND) 2018-2027 qui est un document de référence pour tous les acteurs de développement du Burundi. À travers sa mise en œuvre, le gouvernement du Burundi recherche l’efficacité et l’efficience des interventions publiques et attache du prix d’obtention des résultats devant contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations.

Il a profité de cette occasion pour signaler qu’il a été remarqué que la grande partie des projets du programme résilience sont encore soit au début, soit dans les démarches, préalables de mise en œuvre. Pour cette raison, il a invité les opérateurs regroupés en consortia de passer à la vitesse supérieure pour terminer les étapes préliminaires et que la mise en œuvre des projets soit effective, que les échéances soient respectées, et que les résultats soient à la hauteur des efforts fournis et des fonds alloués.

Il a indiqué que le gouvernement du Burundi reste ferme à ses engagements et donnera tous les moyens et travaillera main dans la main avec l’UE jusqu’à terme de ce programme, ajoutant aussi que le gouvernement burundais interpelle dans cet esprit les points focaux et les comités de suivi technique (CTS) là où ils ont été formés de travailler d’arrache-pied.

L’ambassadeur de l’Union européenne Claude Bochu a fait savoir que le programme résilience est financé à hauteur de 121 millions d’euros pour appuyer 3 secteurs dont le développement rural et la nutrition, la santé et l’énergie. Il a signalé qu’à travers ce projet, l’UE contribue à créer les conditions pour le développement durable du pays et de ses citoyens.

Il a informé que depuis 2018, grâce à Tubehoneza, plus de 70.000 producteurs agricoles ont été appuyés en intrants et semences, 730 sources d’eau ont été aménagées et plus de 115.000 enfants souffrant de malnutrition aigüe ont bénéficié de programmes de réhabilitation nutritionnelle.

La composante Twiteho Amagara a permis de doter les structures de santé de 38 ambulances et de former et équiper plus de 1.140 agents de santé communautaires. La composante Umuco w’Iterambere a démarré les activités qui permettront d’électrifier plus de 50 centres de santé et 80 écoles, de faciliter l’accès à l’électricité à plus de 32.000 ménages d’un système de cuisson propre.