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Le personnel qui assure la protection du parc national de la Ruvubu manque de moyens matériels et de capacité de protection

ByAdministrateur

Nov 18, 2021

BUJUMBURA, 17 nov (ABP) – Le Parc national de la Ruvubu a acquis son statut en 1980. Sa superficie est de 50.800 hectares et s’étend sur 4 provinces que sont Cankuzo, Ruyigi, Karusi et Muyinga. Selon le responsable adjoint du parc national de la Ruvubu, Roger Noyonkuru, la protection de ce parc fait face à plusieurs défis. Il a fait remarquer qu’il y a encore la présence des braconniers qui envahissent ce parc. Les gardes munis des armes rudimentaires à savoir les haches et les lances, sont parfois blessés au cours des affrontements avec les braconniers, a-t-il relevé.

M. Niyonkuru a relevé aussi des feux de brousse volontaires qui sont allumés par la population des environs et la pêche non réglementaire dans la rivière Ruvubu.

Il a également indiqué que des projets ont été initiés pour pallier à ces défis en fournissant du travail à la communauté Batwa des environs qui détruisaient ce parc.

Des Batwa à qui on a fourni du travail pour le traçage des pistes qui parcourent le parc. Les pêcheurs ont été organisés en associations et pêchent de façon règlementaire dans le Ruvubu sous la surveillance des gardes.

                                                                                                                 Vue partielle du parc national de la Ruvubu

Le parc national de la Ruvubu contribue à la protection contre les conséquences des changements climatiques, a-t-il dit, précisant que la pluie tombe de façon régulière dans les environs du parc.

Malgré cela, des défis majeurs restent à relever en matière de protection du parc.

M. Niyonkuru a fait référence au personnel de protection qui est peu nombreux. Pour le chef de secteur rive gauche I, Sabith Feruzi, côté de la province Muyinga, un garde rencontre des défis au quotidien dans son travail. Celui lié au déplacement, sur une étendue vaste, avec un espace à couvrir et des points à visiter obligatoirement. Pour le seul secteur de Muremera, 10 gardes doivent parcourir 23,100 hectares par jour. La sécurité des gardes n’est pas assurée. Ces derniers utilisent des moyens de bords tels que les haches, les machettes utilisées par les braconniers aussi.

M. Feruzi estime que le personnel assigné à la protection des parcs devrait bénéficier des mêmes conditions de travail que ceux de la communauté-est africaine.

En matière de sécurité, il doit bénéficier des formations paramilitaires et avoir des fusils à leur disposition, vivre dans des camps comme des militaires, être ravitaillé comme ces derniers.

Au niveau du matériel, il faudrait qu’il bénéficie des moyens de déplacements mobiles pour couvrir tout le parc. Aussi, il doit être doté de moyens de communication et de reconnaissance efficaces que sont les caméras de surveillance et GPS afin de détecter la présence des malfaiteurs et d’animaux en détresse. Pour lui, il faut prévoir des formations du personnel de protection si ces moyens de communications sont disponibles pour bien les utiliser. Il a soulevé l’amélioration de leurs conditions de vie. Le parc national de la Ruvubu a été délimité en 1982. Actuellement, il compte cinq types d’animaux : les herbivores, les carnivores, les serpents, les primates (dont les singes et les babouins) et 484 espèces d’oiseaux. Il compte trois types de savanes : la savane à forêt avec des arbres de grande taille 7 à 20 mètres de haut, la savane arbustive avec des arbres moyens entre 2 à 7 mètres de haut et la savane herbeuse avec des arbres d’une taille inférieure à 2 mètres