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La situation actuelle de l’IRAZ à l’ordre du jour du Conseil des ministres

ByAdministrateur

Déc 2, 2021

BUJUMBURA, 29 nov (ABP) – La situation actuelle de l’Institut de recherche agronomique et zootechnique (IRAZ) a été analysée lors du Conseil des ministres tenu le mercredi 24 novembre 2021 sous la présidence du chef de l’Etat, M. Evariste Ndayishimiye, au palais présidentiel Ntare Rushatsi, selon le communiqué du secrétariat général de l’Etat.

D’après une Note sur la situation de l’IRAZ présentée par le ministre en charge de l’Agriculture, cet Institut, crée en 1978 par la Communauté économique des pays des Grands lacs (CEPGL) qui sont le Burundi, le Rwanda et la République démocratique du Congo, connait depuis plusieurs années de graves difficultés de fonctionnement qui ont paralysé presque toutes ses activités. Cette paralysie est due principalement aux guerres civiles qui n’ont épargné aucun des trois pays membres, particulièrement depuis 1993.

Le siège étant situé sur le territoire burundais, le communiqué indique que les autorités du pays se sentent actuellement interpellées pour essayer, autant que faire se peut, de prendre leurs responsabilités en vue de redresser la situation et de préserver le patrimoine de l’IRAZ ainsi que les nombreux acquis de la recherche auxquels l’Institut était parvenu avant son dysfonctionnement, sans toutefois violer les engagements du Burundi vis-à- vis des autres membres.

Le patrimoine de l’IRAZ comprend, entre autres, un terrain riche en toutes cultures de 350 ha non exploités, un building de plus de 50 bureaux qui risque de se détériorer si rien n’est fait. Il comprend aussi 13 villas d’habitation illégalement occupés par les ex-employés de IRAZ sans verser de loyers, un boisement menacé par des incendies des voisins qui convoitent ce terrain, des laboratoires de conservation des semences non entretenus, des variétés de semences conservées depuis plusieurs années qui risquent de se détériorer et de riches plantations de bananes améliorées de plusieurs variétés.

Après échange et débat sur ce dossier, le Conseil des ministres a recommandé, entre autres, d’interroger les textes existants pour savoir qui est actuellement habileté à convoquer une réunion de l’assemblée générale, de faire l’état des lieux du patrimoine en place et son état, et le communiquer aux autres membres. Le Conseil ordonne aussi de voir s’il n’y a pas d’inconvénients à exploiter le terrain de l’IRAZ, d’arrêter des stratégies de sauvegarde du patrimoine de l’IRAZ et mettre en valeur le patrimoine qui risque de se détériorer, y compris le matériel génétique, d’informer les autres pays membres sur les activités qui sont en train d’être menées, de raviver les contacts diplomatiques, d’expulser sans délai ceux qui exploitent illégalement le patrimoine de l’IRAZ, notamment les maisons, et de ramener dans les mains de l’Etat l’école qui accueillait les enfants des fonctionnaires de l’IRAZ.