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Les responsables des médias appelés à être plus attentifs et savoir marier l’instantanéité et la vérification

ByAdministrateur

Fév 21, 2022

GITEGA, 19 fév (ABP) – Le secrétaire permanent au ministère de la Communication, des Technologies de l’information et des Médias, M. Anicet Niyonkuru a dirigé du 17 au 18 février 2022 à Gitega (centre du Burundi), une retraite préparatoire des états généraux de la communication et des médias à l’endroit des intervenants dans l’axe Technologie de l’information et de la Communication (TIC

Niyonkuru a fait savoir dans son allocution que beaucoup d’investissements restent nécessaires pour réduire la fracture numérique au Burundi, car, selon lui malgré son introduction au Burundi en 1996, l’internet reste en grande partie un canal de communication limitée aux centres urbains que ruraux, d’où bon nombre de Burundais ruraux n’y ont pas accès.

Malgré cela, il s’est dit heureux de constater que certains organes de presse burundais essaient de s’adapter et réagissent en mettant en place des espaces électroniques permettant d’être en relation avec le public. Selon toujours lui, l’internet joue un rôle prépondérant dans le journalisme lors de la recherche de l’information et de sa diffusion mais également pour mener les veilles sur leur sujet, repérer des personnes-ressources, faire la promotion de leur média ou de leur travail individuel.

Les réseaux sociaux, ajoute M. Niyonkuru, constituent un espace quasiment infini de communication mais qui n’est ni à rejeter ni à idolâtrer comme la solution à toutes les difficultés de la presse. On y trouve de la sincérité et du lobby, de la chair et du sang, de l’espionnage, toutes les rumeurs de la planète. Bref des ressources sans limite, a-t-il indiqué.

C’est pour cette raison qu’il a interpellé les responsables des médias présents dans la retraite à être plus attentifs et qu’ils sachent marier l’instantanéité et la vérification pour produire des effets pervers liés à des mécaniques de rumeurs. Il a en outre signalé que le Ministère de la Communication, des Technologies de l’information et des Médias, en collaboration avec ses partenaires est en train de mettre au point des projets susceptibles de faire profiter aux Burundais dans leur ensemble les bienfaits de la communication électronique.

La directrice des TIC au ministère en charge de la Communication, Mme Rosine Guilaine Gatoni, a précisé que le secteur des TIC présente une évolution très rapide et exponentielle, mais le cadre légal est lacunaire, ce qui, selon elle, expose les consommateurs et impacte économiquement le pays. Elle a signalé que dans ce cas, la régulation reste un défi majeur dans cette croissance des médias en ligne. Elle a suggéré qu’il faut, notamment renforcer la technicité dans les technologies d’expertise mais aussi le cadre légal afin que les informations véhiculées soient disponibles et fiables.

Là, les participants ont suggéré que pour bien combattre les mensonges, le traiteur de l’information doit toujours réunir des preuves solides, bien vérifiées et documentées, et citer des sources fiables.

Mme Gatoni a aussi indiqué que pour développer les TIC au Burundi, il faut qu’il y ait une volonté politique de digitaliser le pays, des denses infrastructures de base et une couverture nationale en réseau fibre optique haut débit, une couverture mobile élevé, l’intégration des TIC dans le programme scolaire ainsi que la présence d’un point d’échange internet au Burundi.

Signalons que lors des états généraux de 2011, les participants à ces assises avaient proposé qu’il y ait notamment dans le secteur des TIC le renforcement des capacités, l’inclusion de la formation dans la réforme du système éducatif, la mise en place des mécanismes urgents de passage de l’analogique au numérique qui était fixé à l’horizon 2012 au sein de l’EAC. Ils avaient aussi recommandé la mise en place d’une politique d’accès universel aux TIC, l’adoption des activités TIC et télé-services comme moteur de l’économie burundaise, l’adoption des textes d’application portant détaxation des terminaux TIC ainsi que la mise en place d’une politique tarifaire claire des services.

Vue partielle des participants à la retraite