RUYIGI, 16 mars (ABP) – La commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH) appelle les femmes autochtones à mieux protéger l’environnement au cours de leurs travaux quotidiens. Cet appel a été émis lors d’un atelier tenu par la CNIDH, vendredi dernier, à Ruyigi (est du Burundi). Cet atelier portait sur le thème « La femme au centre du développement agricole et de la protection de l’environnement », avec un accent sur le rôle de la femme autochtone.
Cet atelier cadrait avec le prolongement de la célébration de la journée internationale de la femme et venait clôturer une descente de deux jours commencé le jeudi 10 mars en province de Ruyigi.
Au cours du premier jour de sa descente, au chef-lieu de la province, la délégation de la CNIDH s’est rendue à la prison centrale de Ruyigi, au quartier de cette prison destinée aux femmes. Des cadeaux ont été offerts aux femmes de cette prison en vue de les aider et leur montrer le soutien, dans la célébration de la journée internationale de la femme.
Lors de l’ouverture de cet atelier le chef du cabinet du gouverneur a fait savoir que ce cadre d’échange vient à point nommé étant donné que la femme burundaise en général et celle de Ruyigi en particulier passe son quotidien à labourer et faire d’autres activités champêtres qui touchent directement l’environnement et donc qu’il est primordial qu’elle puisse être capable de protéger son environnement direct.
La vice-présidente de la CNDH, Mme Consolate Habimana a rappelé que la femme burundaise constitue le grand pilier du fondement de l’éducation et de la culture burundaise. Etant donné que les enfants passent leur temps à apprendre de chaque faits et gestes qu’elle pose. Le respect et la protection de l’environnement doit être parmi les principes fondamentaux qu’elle doit inculquer à ses enfants, la jeune génération et surtout ses filles, pour qu’elles puissent arriver à la pérennisation dans l’avenir.
Dans son exposé sur la femme autochtone et la protection de l’environnement, le parlementaire Libérate Nicayenzi a fait savoir que le chemin reste très long pour que la femme puisse se targuer de connaissances suffisantes pour protéger son environnement.
Elle a par ailleurs déploré que la plupart des femmes Batwa ne parviennent pas à se sédentariser mais continuent à exécuter des taches telles que le forgeron, et la poterie. De telles activités sont la source de leur identité historique d’ici ou d’ailleurs et que l’Etat burundais ne devrait pas laisser disparaitre ce patrimoine. Elle a également fait un clin d’œil à ces femmes batwa de se respecter et de patienter en attendant que l’Etat burundais puisse leur octroyer ce privilège identitaire tant désiré.
Signalons que les travaux se sont clôturés par des recommandations dont les grands axes demandaient à la femme autochtone à s’approprier le respect et la protection de l’environnement, mais surtout de se garder d’oublier que le développement qu’elle désire viendra d’elle-même.