CIBITOKE, 15 avr (ABP) – Un atelier provincial de mobilisation sociale en faveur de la lutte contre l’onchocercose et géo helminthiases a été organisé par le bureau provincial de la santé en collaboration avec le cabinet du gouverneur, ce jeudi 14 avril, au chef-lieu de la province Cibitoke.
Ce genre de campagne contre l’onchocercose organisée pour la 17ème fois dans le cadre de la lutte contre les maladies tropicales négligées, sera couplé au déparasitage avec l’albendazole, pour les personnes âgées de cinq ans et plus, a-t-on appris sur place.
Pour le chef de cabinet du gouverneur de la province Cibitoke, M. Anicet Saïdi, les maladies tropicales négligées restent une réalité en province Cibitoke, et empêchent bon nombre de personnes touchées à s’atteler convenablement aux activités de développement. Il a salué la performance de la province sanitaire pour les années précédentes, estimées respectivement au taux supérieur à 80% pour le traitement contre l’onchocercose et à plus de 95% pour le traitement à l’albendazole. Il a remercié et exhorté différents participants pour s’impliquer davantage, bien que des contraintes ne manquent pas aussi.
Le coordonnateur du projet Traitement à l’Ivermectine dite communautaire (TIDC), M. Déogratias Nimpa, l’onchocercose constitue un problème de santé publique dans six provinces sur 18, et peut conduire à la cécité.
La posologie de l’administration est déterminée par la taille et le poids, pour savoir combien de comprimés à donner.
Après la prise du mectizan, le même responsable a indiqué qu’il faut attendre 24 heures pour consommer de l’alcool. Dans cette campagne de deux semaines, qui débute lundi le 18 avril, la province sanitaire de Cibitoke atteint un total de 562.260 personnes qui vont prendre du mectizan avec 426.945 personnes qui doivent être déparasitées à l’albendazole, d’après la même source. Les personnes non concernées par la campagne, sont les moins de 5 ans, les femmes enceintes, les mères allaitant ne dépassant pas une semaine après l’accouchement.
Dans l’évaluation des traitements de 2005 à 2019, quelques collines n’ont pas atteint l’objectif de 80%, comme Rugano en commune Murwi; Nyamakarabo et Nyempundu du district sanitaire de Mabayi ; Buhayira et Buziransazi du district Bukinanyana ; ainsi que Rukana I et II en commune Rugombo, a-t-on appris sur place.
Des stratégies ont été envisagées pour y remédier, notamment une large diffusion et reportage du déroulement de cette campagne, l’implication active de l’administration pour suivre la distribution du mectizan de porte à parte, avec de la pression sur les groupes de facteurs qui aiment boycotter de telles campagnes. Il faut noter que la prise du mectizan doit se faire devant l’agent de santé communautaire, pour prévenir des accidents éventuels et ne pas biaiser les données, a-t-on appris.