MUYINGA, 21 avr (ABP) – L’Office burundais des Recettes (OBR), en campagne de sensibilisation des contribuables d’une part et ses différents partenaires d’autre part au civisme fiscal et à la loi fiscale, s’est déclaré satisfait mardi 19 avril du pas franchi en matière de lutte contre la fraude fiscale et la contrebande en province de Muyinga (nord-est du Burundi), selon le directeur de la communication et chargé du service aux contribuables à l’OBR, M. Stany Ngendakuma. Il l’a révélé au cours d’une réunion de sensibilisation des administrateurs communaux, des représentants du corps judiciaire, ceux de la police, du service national des renseignements (SNR) dans cette province.
Une satisfaction confirmée par le gouverneur de province, M. J. Claude Barutwanayo qui a affirmé que la fraude fiscale et la contrebande ont été combattues jusqu’à 95%. » Les cas de contrebande fiscales qui s’observent aujourd’hui sont qualifiés de mineur. » Il s’agit, a indiqué M. Barutwanayo, de l’un ou l’autre qui amène un carton de jus ou un paquet de biscuits.
Selon le gouverneur, cette bonne prestation a été rendue possible par le travail en synergie des administratifs, des forces de l’ordre, de la population et des commerçants eux-mêmes. Les commercants ayant marre, désormais de la concurrence déloyale, dénoncent eux-mêmes leurs collègues a confié le gouverneur.
La province de Muyinga, était, durant les quelques dernières années aux prises à la fraude fiscale et la contrebande récurrentes sans oublier que les agents de l’OBR et les commerçants se regardaient en chien de faïence, a rappelé le gouverneur Batwanayo.
Dans son allocution, M. Ngendakumana, tout en se félicitant du pas franchi dans ce combat de lutte contre la fraude, est revenu sur l’importance du civisme fiscal et la nécessité impérieuse pour ses partenaires et les contribuables en général de connaître la loi fiscale, la place de l’impôt et des taxes pour l’économie et le développement du Burundi. Il a invité les différents partenaires à travailler de concert avec les agents de l’OBR pour lutter efficacement contre la fraude fiscale et la contrebande afin de renforcer les résultats déjà acquis.
A la question de savoir si l’administration a la latitude d’affecter les marchandises frauduleuses saisies, les distribuer aux vulnérables par exemple, M. Ngendakumana a été explicite à ce sujet. « Ni l’administration, ni la police ni le secteur judiciaire, aucun de ses services n’a le droit sur les marchandises saisies. Ces dernières sont transférées à l’OBR qui les traite en se référant à la loi en la matière, il arrive même que l’OBR ne décide pas pour certaines marchandises saisies, comme les médicaments variés ou autres catégories spécifiques de produits. En cas pareil l’OBR qui, à travers ses services de douanes fait la sécurisation de la population, recourt aux services spécialisés relevant de l’un ou l’autre ministère qui décident de la suite à réserver à certaines marchandises.