RUMONGE, 27 avr (ABP) – La réserve naturelle de Vyanda s’étend sur une superficie de 4670 hectares. Elle se trouve dans deux provinces que sont Bururi et Rumonge au sud du pays. Cette réserve protégée est menacée par l’exploitation humaine. Selon le responsable de cette réserve Emery Niyogushima, environs 300 ménages se sont installés dans la réserve avec toutes les conséquences au niveau de l’exploitation de ressources que renferment cette réserve.
Cette population y a exploité des champs, s’approvisionne en bois de chauffage et procède aux autres activités qui détériorent cette réserve protégée de Vyanda (coupe de bois). Il fait savoir que certains y vivent de droit.
A ce propos, il fait savoir qu’après la crise de 1972, le gouvernement a octroyé ce droit aux rapatriés de cette période. Pourtant, il y a d’autres qui s’y sont installés et qui continuent de s’y installer illégalement, a-t-il dit.
Niyogushima fait savoir qu’il est ainsi impossible aux gardes-forestiers de contrôler le flux de cette population et de savoir qui a la permission ou non de s’y installer.
A côté de ces ménages, à l’intérieur de la réserve, on y trouve l’hôpital de Kigutu et 3 écoles. M. Niyogushima considère que cette réserve est très menacée. Pour lui, la superficie de la réserve (4670 hectares) a diminué sensiblement si l’on se réfère à l’exploitation de l’homme.
Il lance un appel au gouvernement de redonner sa splendeur à cette réserve en délocalisant toutes les personnes qui y vivent (les 300 ménages, l’hôpital et les 3 écoles) tout en veillant au respect strict de ses limites. S’il s’avère impossible, il interpelle les autorités habilitées d’arrêter le processus d’installation des populations dans cette réserve pour la sauvegarde de ce qui reste de la réserve.
Afin d’assurer sa protection, M. Niyogushima a interpellé les responsables à augmenter le nombre de gardes forestiers. Au total, 6 gardes-forestiers s’occupent des 4670 hectares, un territoire qu’ils ne peuvent pas couvrir. Il demande que les éco-gardes soient équipés en tenues et outils de protection appropriés, sans oublier de doter ces gardes-forestiers de moyens de déplacement appropriés à l’intérieur et à l’extérieur de la réserve, du moment que le relief de cette réserve naturelle protégée de Vyanda est accidenté.
Pour que cette réserve puisse générer des recettes provenant des visites de touristes, M. Niyogushima estime que le gouvernement doit fournir un effort considérable pour l’aménagement de cette réserve en s’inspirant de l’aménagement des réserves de la sous-région : traçage de pistes, construction d’hôtels et autres infrastructures d’accueil à l’intérieur de la réserve entre autres.
La faune de cette réserve est variée. On y trouve entre autres espèces « ingongo », « imiyombo » et des champignons. Une faune également variée composée entre autres de babouins, de chimpanzés et d’antilopes, toujours selon M. Niyogushima.