GITEGA, 30 avr (ABP) – Le secrétaire permanent au ministère de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi, Mme Marie Rosette Nizigiyimana a procédé vendredi 29 avril 2022, à Gitega (centre du Burundi), à la clôture d’un atelier de 4 jours qui visait à lancer officiellement un processus d’élaboration de la politique nationale de santé et de sécurité en milieu du travail au Burundi, avec l’appui du secrétariat exécutif de l’organisation mondiale de la santé BIT. A cette occasion, une feuille de route a été adoptée.
Le médecin inspecteur principal du travail au ministère en charge du travail, Dr Christine Nina Niyonsavye a fait savoir que la santé et la sécurité en milieu du travail est un domaine nouveau au Burundi. C’est pourquoi, selon elle, le ministère de tutelle en partenariat avec le secrétariat exécutif de l’organisation mondiale de la santé BIT a réuni différents intervenants dans ce domaine en vue d’élaborer une politique qui précise exactement ce qu’ils doivent faire.
Le médecin inspecteur principal du travail au ministère en charge du travail a signalé que c’est avec le COVID-19 que ce ministère s’est rendu compte que le milieu du travail était très affecté. « Il y a eu beaucoup d’entreprises qui ont eu beaucoup de problèmes suite à un bon nombre des travailleurs qui étaient malades. Du côté de l’administration, beaucoup de choses ont été en retard suite aux personnels testés positif au COVID 19. On n’a pas compris qu’il s’agit des choses qu’on aurait préparé longtemps à l’avance pour préserver la santé et la sécurité en milieu du travail », a-t-elle précisé.
Selon Dr Niyonsavye, souvent on parle de la santé et la sécurité en milieu du travail dans les entreprises, les usines et les industries à caractère privé, mais on oublie que même les travailleurs publics eux aussi, ont besoin de cette politique de santé et de sécurité au travail, notamment dans le domaine de l’agronomie, des mines et d’autres.
Elle a en outre signalé que le travailleur doit faire attention avant de se présenter dans un bureau quelconque ou avant d’utiliser certaines choses comme les chaises sur lesquelles il va s’asseoir pendant toute une journée et/ou l’ordinateur qu’il utilise pendant une journée, car toutes ces choses affectent la santé du travailleur.
Selon toujours Dr Niyonsavye, le domaine de la santé et la sécurité en milieu du travail est très vaste. Elle a expliqué que l’élaboration de la politique nationale est un début du processus qui va durer quelques moi. Elle a expliqué que le ministère de tutelle a eu la situation du pays (profil pays) et s’est rendu compte qu’il ne peut pas avancer avec l’absence de la politique nationale de la santé et la sécurité au travail.
C’est pour cette raison que les participants à cet atelier ont adopté à l’unanimité une feuille de route, qui est juste un agenda qui leur permettra de visiter certains secteurs du pays dans le cadre de leur expliquer cette politique, afin qu’ils puissent donner leurs avis. Le médecin inspecteur Niyonsavye espère que d’ici mars prochain on aura une politique déjà élaborée.
Notons que lors de cet atelier, les participants ont échangé sur l’octroi des certificats d’aptitude physique. Ils ont signalé qu’il y a toujours des défis à corriger avec la nouvelle politique. Dr Niyonsavye a indiqué qu’il est rare qu’on fasse l’examen d’aptitude physique comme il faut, où qu’on vérifie que les conditions dans lesquelles la personne va travailler dans son bureau correspondent exactement à sa santé.