BUJUMBURA, 7 mai (abp) – Le conseil des ministres de mercredi 4 mai2022 a analysé plusieurs points notamment une note sur l’organisation des états généraux de l’éducation, édition 2022, présentée par le ministre de l’Education Nationale et de la Recherche scientifique.
Depuis 2010, le gouvernement du Burundi a entrepris une importante réforme du système éducatif à travers notamment l’instauration de l’Ecole Fondamentale au niveau de l’enseignement primaire et la réforme BMD (Baccalauréat- Mastère, Doctorat) au niveau de l’enseignement supérieur.
Ces réformes étaient guidées par le fait que le gouvernement était conscient du rôle considérable que l’éducation doit jouer pour le développement du capital humain dans la planification nationale. Or, la valorisation de ce capital est tributaire de l’éducation et de la formation à travers un système éducatif cohérent et adapté aux réalités socioéconomiques du pays, pour être à mesure d’influer sur les autres piliers du développement. C’est ainsi que le Plan national du développement 2018-2027 prévoit, dans son axe 5, le renforcement du système éducatif et l’amélioration de la qualité de l’éducation et de l’offre de formation pour fournir au pays le personnel qualifié et compétent dont il aura besoin dans les autres secteurs de la vie nationale.
Tout système éducatif doit être constamment repensé pour promouvoir une éducation qui fait acquérir à l’individu des connaissances, des aptitudes et des attitudes lui permettant de comprendre son environnement, de poursuivre son éducation et sa formation au sein de la société et de participer plus activement au développement économique, social et culturel de celle-ci.
Cependant, le système éducatif burundais est marqué par la démotivation du personnel enseignant et la mauvaise qualité des prestations de certains enseignants. Aussi, l’on constate un problème fondamental qui réside dans le fait que le système d’éducation et de formation est segmenté, sans ancrage en amont et en aval avec les secteurs économiques et sociaux.
Les Etats Généraux de l’Education envisagés au cours de l’exercice en cours sont susceptibles de trouver des pistes de solutions aux défis ci hauts identifiés. Ils traduisent donc l’engagement du Gouvernement du Burundi à repenser en profondeur son système éducatif afin de constituer un socle permettant d’atteindre à moyen et à long terme le développement durable de notre pays.
Son objectif est de contribuer à résoudre les problèmes identifiés qui enlisent le système éducatif burundais tout en proposant des stratégies de relance pour asseoir la qualité, l’efficacité et l’efficience du secteur de l’éducation à tous les niveaux. Il convient de signaler que les derniers Etats Généraux de l’Education datent de décembre 2014.
Après analyse, le Conseil des ministres a reconnu la nécessité de ces états généraux et a recommandé de bien aligner les thématiques qui seront abordées au cours de ces états généraux, de montrer l’objectif voulu à travers l’organisation de ces états généraux, d’associer les syndicats dans la préparation de ces états généraux.
Il a également analysé le projet de décret portant missions, composition, organisation et fonctionnement du bureau de centralisation géomatique, qui a été présenté par les services de la primature. Le bureau de centralisation géomatique a été créé en 2013 et a pour mission essentielle de coordonner toutes les activités visant à créer une Infrastructure Nationale des Données Spatiales au Burundi, de consolider et d’organiser l’échange et la diffusion d’informations géographiques entre tous les partenaires, producteurs et utilisateurs nationaux, régionaux et internationaux. Ce décret a été modifié dans le but de se conformer à la nouvelle constitution de 2018, en plaçant le Bureau de centralisation géomatique sous la tutelle de la primature, car avant, il était sous la tutelle de la 2ème de la vice-présidence de la République qui n’existe plus conformément à la nouvelle constitution.
La révision actuellement proposée permettra de mettre dans ce décret, en plus du comité de pilotage, les autres organes complémentaires dans la mise en œuvre des missions du bureau de centralisation géomatique, à savoir, le comité technique géomatique, la plateforme nationale système d’information géographique. Après échange et débat, le projet a été adopté.
En dernier lieu le conseil des ministres a analysé une note sur les modifications intervenues sur le tronçon Rond-Point Chanic (Pk 0+000) – Rond-Point Aéroport International Melchior Ndadaye de Bujumbura (Pk 5+300), présentée par le Ministre des Infrastructures, de l’Equipement et des Logements Sociaux.
La note avait pour but de donner les éclaircissements par rapport aux différentes recommandations formulées par le conseil des ministres du 23 juin 2021 sur une note relatant les différents changements intervenus sur le projet RN5 lot1 spécialement sur le tronçon Rond-Point Chanic (PK0+000) – Rond-Point aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura (PK5+300) par rapport au contrat.
Après analyse des explications de la Note, il est ressorti que le Plan d’aménagement de cette route accuse certaines lacunes mais, que l’exécution du projet a respecté le dossier d’appel d’offre. Ceux qui ont élaboré le dossier d’appel d’offre doivent être mis devant leurs responsabilités et s’expliquer car, ils ont mis en cause les intérêts de l’Etat. Il y a eu absence d’informations à la hiérarchie sur les conclusions des différentes réunions tenues avec la société qui exécute le projet. Il faut que l’Etat cherche un financement pour l’aménagement des caniveaux et la construction du pont Mutimbuzi qui ne figuraient pas dans les termes de référence pour le mettre sur les normes et les standards de la chaussée. La société qui exécute le projet doit mettre des balises visibles entre la chaussée et les pistes cyclables et pour piétons sur les deux côtés.
La mesure de suspension des paiements des factures à l’entreprise qui a aménagé la route devrait être levée et la route doit être ouverte pour la circulation car c’est cette circulation qui va permettre la détection de certains défauts de cette route. Le conseil a recommandé également d’interdire l’exploitation des champs aux côtés de cette route car, le bouchage des caniveaux aux fins de l’irrigation de ces champs va contribuer à sa détérioration. Par le conseil a mentionné que les grands projets devraient être préalablement soumis au Gouvernement pour validation.