BUJUMBURA, 6 mai (ABP) – Le conseil des ministres s’est tenu, mercredi le 4 mai 2022, au palais présidentiel de Gitega sur la présidence du chef de l’Etat. A l’ordre du jour figurait plusieurs points dont le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord sur l’abolition mutuelle des procédures de visas pour les titulaires de passeports diplomatiques ou de service entre le gouvernement de la République du Burundi et celui de la Fédération de Russie, présenté par le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement.
Dans le but d’intensifier les liens bilatéraux d’amitié et de coopération, de renforcer davantage leurs relations bilatérales, de développer et d’étendre leur cadre de coopération, le gouvernement de la République du Burundi et le gouvernement de la Fédération de Russie ont signé à Bujumbura, le 6 février 2018, l’accord sur l’abolition mutuelle des procédures de visas pour les titulaires de passeports diplomatiques ou de service. En ratifiant cet accord, le Burundi aura contribué à sa mise en œuvre, notamment en rapport avec la promotion de la libre circulation et du droit d’établissement des ressortissants des deux pays.
Le ministre en charge des Affaires Etrangères a également présenté le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord général de coopération bilatérale entre le gouvernement de la République de Serbie et celui de la République du Burundi. La République du Burundi et la République de Serbie, se fondant sur les liens bilatéraux d’amitié, de coopération et de solidarité qui existent entre les deux pays et leurs peuples, souhaitent renforcer les liens mutuels existants, développer et étendre davantage leur cadre de coopération.
A cet effet, un accord général de coopération a été signé entre les deux pays, le 20 février 2019 à Belgrade. Il s’agit d’un instrument qui servira de base pour les négociations et la conclusion des autres accords sectoriels dans divers domaines pertinents. En ratifiant cet accord, le Burundi aura contribué à la consolidation et à l’amélioration des relations mutuelles de coopération basées sur le principe du respect de la souveraineté nationale. Il aura également contribué à la diplomatie économique qui figure parmi les priorités de son gouvernement. A l’issue des échanges, le projet a été adopté.
Le conseil a par la suite analysé le projet de protocole des Etats membres de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) relatif aux élections, qui a été présenté par le même ministre. Les élections dans le monde en général et en Afrique en particulier, jouent un rôle important dans les processus de paix et les transitions démocratiques. Leur objectif est de permettre aux citoyens de choisir librement leurs représentants politiques et d’allouer le pouvoir de manière pacifique.
Toutefois, lorsqu’une société connaît déjà des tensions et que les enjeux de la compétition électorale sont importants, des violences et des fraudes peuvent affecter les élections.
Selon une étude réalisée en 2015, 20 % des élections des deux dernières décennies sont considérées comme violentes. Ces violences ne sont pas le résultat des élections, mais bien le reflet des dysfonctionnements des processus politiques. Lorsqu’elles sont bien organisées, les élections peuvent ouvrir la voie à la liberté d’expression et initier des alternances ou transitions pacifiques. Sur base de ces observations, le comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale s’est levé pour prendre les choses en mains, afin de faire asseoir la paix, la sécurité et la stabilité dans la sous-région.
Ainsi, lors de la 50ème réunion de ce comité, tenue à Malabo en République de Guinée Equatoriale du 2 au 4 décembre 2020, ce dernier a fait une déclaration de Malabo sur les élections démocratiques et pacifiques comme moyen de renforcer la stabilité et d’atteindre les objectifs de développement durable en Afrique centrale.
Proposée par la République du Burundi, la thématique de la gestion des processus électoraux dans l’espace CEEAC a été développée lors de la 51ème réunion dudit comité, tenue à Bujumbura du 24 au 28 mai 2021.
Au cours de cette réunion, l’une des recommandations formulées par les Etats membres a été de « développer un protocole sous-régional sur la gestion des élections en Afrique centrale ». C’est ainsi que la République du Burundi, qui assurait la présidence dudit comité dans cette période de mai 2021 à novembre 2021, s’est proposée d’initier un projet de protocole et de le présenter aux autres Etats de la CEEAC. Ce projet de protocole, une fois acceptée par les Etats membres, aidera toute la communauté de la sous-région à maîtriser certains problèmes politico-sécuritaires qui hantent la sous-région. A l’issue des échanges, le projet a été adopté.