BUJUMBURA, 20 mai (ABP) – Les projets et programmes financés par l’Union européenne (UE) vont désormais toucher la dimension genre à un taux de 85%, ont fait remarquer l’ambassadeur de l’UE au Burundi, M. Claude Bochu, et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, M. Albert Shingiro, en marge de la quatrième session du dialogue politique entre le Burundi et l’UE, tenue à huis-clos le jeudi 19 mai 2022 à Bujumbura.
Souhaitant consolider durablement la confiance retrouvée suite à la levée des mesures à l’encontre du Burundi liées à l’article 96 de l’accord de Cotonou, le Burundi et l’UE se sont convenus de poursuivre le dialogue, afin d’exploiter toutes les perspectives qu’offre ce renouveau des relations, tant du point de vue de la coopération que des opportunités économiques, commerciales et d’investissement, a-t-on appris d’un communiqué de presse conjoint marquant la clôture de cette quatrième session du dialogue politique.
Le communiqué de presse précise que les deux parties se sont également convenues de faciliter la mise en œuvre des réformes inscrites dans la feuille de route du gouvernement burundais, notamment en matière de bonne gouvernance, de justice et Etat de droit, des droits de l’homme, de l’égalité des genres et du climat des affaires. On a ajouté que dans la prochaine séance, les deux parties poursuivront les échanges au niveau technique et social.
M. Shingiro a indiqué à la presse que, au cours de cette première séance tenue après la levée des sanctions qui avaient été prises contre le Burundi par l’UE, ils ont échangé sur l’état de la coopération, dans une ambiance décontractée, où on a beaucoup parlé sur des projets en commun pour la promotion de la coopération mutuellement profitable.
Ce diplomate burundais a souligné que l’inclusion de la dimension genre est extrêmement importante parce que, a-t-il signifié, il a été prouvé que la dimension genre peut accélérer le développement des pays et que la femme et la fille occupent une place de choix au niveau du développement économique du pays. « Nous sommes donc déterminés à avancer ensemble dans l’unisson de vision et d’approche et de confiance mutuelle », a-t-il ajouté.
L’ambassadeur de l’UE au Burundi a fait savoir que, en plus des questions de coopération au développement, ils ont aussi eu des échanges sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine, les conséquences de cette guerre à l’échelle internationale dont l’inflation et la rareté des denrées alimentaires ainsi que la perturbation de l’économie et les conséquences sur la population de cette planète.
L’ambassadeur Bochu a remercié le ministre en charge de la coopération au développement, pour avoir coprésidé avec lui cette session et pour avoir traité tous les sujets qui étaient à l’ordre du jour. Il a salué la participation active des acteurs des deux côtés, avant de saluer la présence dans cette session, du président de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH), Dr Sixte Vigny Nimuraba. Il a, par ailleurs, signalé que la journée de la coopération se tiendra le 10 juin 2022, au jardin public de Bujumbura.
Signalons que cette session a été tenue conformément à l’article 8 de l’accord de Cotonou liant d’une part, les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et d’autre part, l’UE et ses Etats-membres.