BUJUMBURA, 27 mai (ABP) – L’Agence universitaire de la Francophonie, en collaboration avec l’Ecole doctorale de l’Université du Burundi et l’Ambassade de France au Burundi a organisé mercredi à Bujumbura, la phase finale du concours dénommé « ma thèse en 180 secondes ». Parmi les participants à cette activité figuraient le conseiller adjoint de coopération et d’action culturelle à l’Ambassade de France au Burundi, M. Christophe Reilhac et le directeur adjoint de l’école doctorale de l’Université du Burundi, Prof. Dieudonné Gahungu et un grand public, a-t-on constaté sur place.
Le concours « ma thèse en 180 secondes – MT180 » est un événement qui se déroule sur scène et devant un public et a pour but la présentation des travaux de recherche à l’oral, dans un langage accessible au grand public, en 3 minutes. Cette activité présente beaucoup d’avantages entre autres la promotion et la vulgarisation de la recherche, l’amélioration de la capacité de communication des doctorants et le contact direct du chercheur avec le public. Elle permet aussi aux chercheurs de faire comprendre et de vulgariser auprès du public les thématiques de recherches.
Selon M. Alexis Kwontche, Responsable de l’AUF au Burundi, ce genre de concours qui existe depuis 2012 au Québec a été inspiré de l’équivalent anglophone » Three minute thesis » qui a eu lieu pour la première fois en 2008 à l’université du Queensland en Australie.
Le responsable de l’AUF au Burundi devait préciser que ce concours qui vient d’être organisé pour la 1ère fois au Burundi compte pour la phase pilote ou « édition zéro » au lieu de la phase « une » car, a-t-il dit, il ne va pas donner lieu à un gagnant qui va participer à une finale internationale.
Néanmoins, a-t-il dit, la prochaine édition qui sera organisée en 2023 « édition 1 », va pouvoir déterminer un gagnant qui, avec l’appui de l’AUF va participer à l’équivalent international de ce concours qui est organisé toutes les années.
Sur 21 étudiants de l’école doctorale de l’Université du Burundi qui avaient manifesté leur intérêt à participer à cette activité académique, 12 ont été présélectionnés par l’école doctorale, dix ont concouru en demi-finale et huit ont rivalisé en finale. Au final, quatre d’entre eux se sont démarqués et ont remporté des prix, dont Fiacre Muhimpundu pour le grand prix du jury et Mme Irène Irakoze pour le prix du public.
Fiacre Muhimpundu, étudiant de la 2ème cohorte de l’école doctorale de l’Université du Burundi a indiqué à la presse que cette activité est d’une grande importance : « je suis content d’avoir expliqué au public l’objet de mon étude et qui l’a même apprécié positivement. Ce concours permet à tout étudiant de revenir sur l’objet de son étude car après deux ans ou trois ans en train de travailler sur un sujet ça peut même arriver au doctorant de confondre les résultats, les données car c’est un peu trop ».
Les sujets de thèse qui ont été présentés pendant ce concours portent entre autres sur « la modélisation optimale des effets stochastiques des données du panel des revenues fiscales de la RDC », « le changement éco-climatique et évolution du paludisme au Burundi : implication pour la lutte antivectorielle » ; « la modélisation de l’exposition au risque dans le secteur bancaire », « Analyse des capacités rétroactives des contribuables suite à la communication : enjeu de la redevabilité de l’Etat », « Analyse de la couverture médiatique des questions économiques du Burundi : cas de l’agriculture » et « Développement d’un modèle prédictif de la pauvreté au Burundi par un algorithme de Monte Carlo ».