BUJUMBURA, 27 mai (ABP) – Les Etats riverains du Lacs Tanganyika à savoir le Burundi, la Tanzanie, la RDC et la Zambie ont signé en décembre 2021 en Tanzanie, la Charte régionale des Etats membres de l’Autorité du Lac Tanganyika portant mesures de gestion durable de la pèche au Lac Tanganyika et son bassin. Selon le directeur des pêches, M. Déo Nduwayezu contacté par l’ABP, avec cette Charte en cours de vulgarisation, les Etats s’engagent à assurer la conservation à long terme, la protection, la gestion et l’utilisation durable des ressources halieutiques du Lac Tanganyika et ainsi à préserver les écosystèmes aquatiques dans lesquels se trouvent les ressources en conformité avec le plan cadre d’aménagement des pêches pour les ressources halieutiques transfrontalières du Lac Tanganyika 2020-2025.
Par ailleurs cette Charte vient honorer les normes et les politiques internationales et régionales appelant les Etats à coopérer pour conserver et gérer durablement les ressources naturelles transfrontalières et leur environnement notamment la convention du 5 juin 1992 signée au sommet de Rio sur l’environnement et le développement, la convention cadre des Nations Unies de 1992 sur les changements climatiques et le code de conduite pour une pêche responsable adopté par la FAO.
La Charte en cours de vulgarisation détermine les zones et saisons où la pêche est interdite. Les zones de reproduction du Lac Tanganyika sont considérées comme des zones aquatiques protégées où la pêche est interdite. Les parties prenantes se sont engagées à coopérer avec et par l’intermédiaire de l’Autorité du Lac pour identifier ces zones et assurer un suivi, un contrôle et une surveillance appropriée des activités de pêche ciblant ces zones.
Par ailleurs, une période de repos biologique pour la reconstitution du stock halieutique sera observée chaque année dans les quatre pays riverains du Lac Tanganyika du 15 mai au 15 août. Au cours des trois premières années de la saison de fermeture du Lac à la pêche, les Etats membres de l’ALT vont intensifier la collecte de données sur les stocks de poissons, la biologie et impacts sur l’économie sociale des gens, afin d’évaluer les effets de la mise en application de cette Charte.
Contacté à ce propos M. Nduwayezu en charge de la pêche, il a signifié que cette fermeture n’est pas encore en vigueur car, la Charte de la pêche est en cours de vulgarisation. Il est à signaler que cette Charte reprend les normes à respecter sur les tailles minimales de capture, le maillage des filets de pêche, les engins et techniques ainsi que les pratiques de pêche, et précise des sanctions pour les contrevenants.