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Le PAM va continuer à contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire au Burundi à travers son plan stratégique 2022-2024

ByAdministrateur

Mai 31, 2022

BUJUMBURA, 30 mai (ABP) – Le Programme alimentaire mondial (PAM) va continuer à apporter sa contribution au renforcement de la sécurité alimentaire au Burundi via son nouveau plan stratégique 2022-2024, a-t-on appris la semaine dernière au cours d’une conférence de presse animée par le coordonnateur résident du système des Nations unies au Burundi, M. Damien Mama, dans le cadre présentations des différentes réalisations de certaines agences des Nations unies œuvrant au Burundi.

Le directeur pays et représentant du PAM au Burundi, M. Housainou Taal, a rappelé que les projets déjà réalisés, en coopération avec les autres agences des Nations unies telles que l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), ont été possibles grâce à la détermination du gouvernement du Burundi et aux financements de donateurs animés d’une volonté de voir le Burundi connaître un essor décisif.

« Cette année et celles qui viennent seront cruciales pour que le PAM et ses partenaires puissent renforcer le gouvernement, les agriculteurs et le secteur privé du Burundi dans leurs capacités à mieux nourrir quantitativement et qualitativement la population, grâce à de nouveaux financements », a fait savoir M. Housainou en soulignant que le Burundi a pourtant le potentiel de pouvoir nourrir davantage sa population auquel le PAM va orienter ses objectifs actuels et à venir.

Dans le cadre de promouvoir l’économie locale, le PAM a acheté, en 2021, 7000 tonnes de vivres produits localement pour les redistribuer à 1,2 millions de personnes en insécurité alimentaire, en l’occurrence, 66000 réfugiés burundais revenus au pays, 52000 réfugiés congolais, les personnes déplacées suite à la montée des eaux du lac Tanganyika, les personnes touchées par la sécheresse, et surtout 635000 écoliers qui reçoivent des repas dans les écoles soutenues par le gouvernement et le PAM, a exemplifié le représentant du PAM au Burundi.

M. Housainou a fait savoir qu’en plus des achats locaux des denrées alimentaires, le PAM soutient environ 30000 producteurs agricoles à travers 350 coopératives dans la planification agricole, dans les formations pour minimiser les pertes dans les processus d’après récolte, dans l’équipement en outils de gestion post-récolte et dans la recherche de marchés, afin qu’ils puissent améliorer la quantité et la qualité de leur production, ainsi que leurs revenus.

Selon ce responsable du PAM au Burundi, cette approche s’inscrit dans la droite ligne avec les priorités de long terme du gouvernement du Burundi inscrites dans le Plan national de développement (PND 2018-2027) qui met l’accent sur « une croissance durable et inclusive pour la résilience économique et le développement durable ». Plus spécifiquement, le nouveau gouvernement du Burundi reconnaît que la nutrition, l’agriculture, l’éducation et la protection sociale figurent parmi ses principales priorités, s’est-il réjoui.

Concernant l’appui à la chaîne de valeur du lait et au secteur privé, M. Housainou a fait remarquer que le lait possède une excellente valeur nutritive et que sa consommation est particulièrement indiquée pour la croissance des enfants. Le projet de résilience a permis de faire passer la proportion de ménages consommant une nourriture suffisante et adéquate de 63% en 2020 à 71% en 2021, a-t-on précisé dans une brochure contenant le bilan des réalisations du PAM au Burundi.

Afin de faire face à l’inflation qui s’installe dans le pays, M. Housainou a souligné que le PAM met déjà en œuvre les mécanismes visant à l’atténuer, à savoir l’augmentation des achats locaux en stimulant la production locale avec des formations en gestion post-récolte et des équipements pour les coopératives de petits agriculteurs, ainsi que la promotion des contrats d’utilisation avec les producteurs locaux, les coopératives soutenues par le PAM et l’Agence nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (ANAGESSA) pour acheter des stocks alimentaires produits localement.