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L’Etat devrait faire l’inventaire des terres domaniales, les délimiter et les cadastres, selon le doyen de l’institut d’administration et de cartographie foncière à l’UB

ByAdministrateur

Juin 6, 2022

BUJUMBURA, 2 juin (ABP) – L’Institut d’administration et de cartographie foncière de l’Université du Burundi en collaboration avec l’association Jami ASBL, a organisé mardi 31 mai 2022, un atelier sur le développement économique et gouvernance des expropriations foncières au Burundi, a appris l’ABP sur place.

Le doyen de l’Institut d’administration et de cartographie foncière, M. Emery Nukuri a fait savoir que cet atelier a été organisé après avoir remarqué que la gouvernance foncière en général et la gouvernance des expropriations foncières en particulier, a un impact sur le développement économique du pays, et dans l’objectif de voir comment l’expropriation au Burundi peut contribuer au développement économique et à la protection de la population.

De plus, a-t-il ajouté, au niveau de la gouvernance, toutes les terres de l’Etat ne sont pas toutes connues sur le territoire national, ne sont pas bien délimitées et l’Etat n’a pas de titre de propriété. Si l’Etat a un projet, au lieu d’utiliser son domaine foncier, procède à l’expropriation des gens parce qu’il ne connaît pas son domaine foncier, a-t-il ajouté.

L’association Jamii et l’Institut d’administration et de cartographie foncière ont demandé à l’Etat,  de faire tout l’inventaire de ces terres, les délimiter et les cadastrer, ce qui lui permettrait d’avoir une information sur les terres disponibles, leur utilisation et de réaliser les projets sur ces propres terres.

Cette délimitation et cartographie des terres de l’Etat permettrait d’éviter que les individus s’approprient de ces terres et d’éviter des indemnités en cas d’expropriation pour utilité publique.

En matière d’expropriation, il serait bien que l’Etat planifie les expropriations à réaliser pendant l’année ou sur cinq ans au niveau communal, provincial ou national, ce qui lui permettrait de prévoir un budget conséquent et permettre un développement harmonieux. L’Etat devrait réaliser des expropriations parfois pour planifier plusieurs infrastructures notamment les logements sociaux, la construction en hauteur, l’utilisation des sols, savoir le sol réservé à l’agriculture pour pouvoir nourrir une population qui grandit de temps en temps, ce qui permettra un développement économique, selon le doyen de l’Institut d’administration et de cartographie foncière.

M. Nukuri a en outre indiqué qu’ils sont satisfaits de la collaboration des ministres en charge de la gestion de la terre, de la présidence, de la société civile, des chercheurs mais aussi des journalistes, pour faire avancer la question et pour que le Burundi arrive à une gouvernance stable, planifiée, budgétisée, capable d’être objet de suivi-évaluation pour un développement économique au Burundi.

Il a remercié le gouvernement d’avoir actualisé les tarifs d’indemnisations, ce qui permet de protéger la population mais là aussi il faut des tarifs raisonnables. Il faudra également que l’Etat s’arrange pour que l’indemnisation soit préalablement payée, ce qui lui permettra éventuellement de relocaliser les personnes expropriées.