GITEGA, 7 juin (ABP) – Une organisation non gouvernementale locale SACODE (santé-communauté-développement), bureau de Gitega (centre du Burundi), fabrique des serviettes hygiéniques féminines lavables pour répondre aux problèmes hygiéniques auxquels font face les filles et les femmes démunies pendant les périodes des menstruations.
Tels sont les propos de la coordonnatrice dudit bureau, Sr Sophie Baheburaningoga qui précise que l’initiative de confection de ces serviettes émane de la représentante légale et fondatrice de l’organisation, Mme Jeanne Françoise Nibizi. Sr Baheburaningo rapporte que celle-ci a su que les filles et femmes de basses conditions de vie font recours aux habits, couvertures ou chaussettes usés pendant les menstruations. En conséquence, a-t-elle continué, elles couraient les risques de subir des infections vaginales et la stérilité.
Dans le quartier Shatanya IV, se trouvant dans le centre urbain de Gitega, SACODE y a implanté donc un atelier de confection des serviettes hygiéniques et leur distribution a débuté trois communes de la province de Gitega que sont Gitega, Giheta et Itaba.
S’exprimant sur les avantages de ces serviettes, Sr Baheburaningoga a indiqué qu’un paquet contenant cinq serviettes, d’une durée de cinq ans, coûte 10 mille francs burundais. Celles-ci sont réutilisables après le lavage et séchage. Comme un montant de dix mille francs burundais paraît inaccessible à beaucoup de femmes ou filles, Sr Baheburaningoga a indiqué que SACODE a songé de constituer des groupes de 30 femmes auxquelles l’on demande de cotiser ledit montant en vue de donner à l’une d’elles le paquet de cinq serviettes, ajoutant que la chaîne continue jusqu’à ce que tout le monde soit servi. Elle témoigne que les femmes bénéficiaires de ces serviettes vantent les bienfaits de celles-ci, arguant que celles-ci éprouvent une fierté de s’être débarrassées des tissus de tout genre et sales qui occasionnaient des odeurs nauséabondes et infections pendant les menstruations.
Pour faire la sensibilisation, Sr Baheburaningo dit qu’elle est menée par des curés de paroisse, des leaders sociaux et des administratifs à la base. L’on projette sensibiliser toutes les femmes et filles rurales, les élèves et étudiantes ainsi que les femmes et filles de ménage, a conclu Sr Baheburaningo.