GITEGA, 29 juin (ABP) – Le centre Humura de Gitega en charge de la lutte contre les violences basées sur le genre a célébré mardi 28 juin 2022 à Gitega son 10ème anniversaire sous le thème : « Centre Humura, toujours auprès de la communauté pour la prise en charge des survivants des violences basées sur le genre et la répression des auteurs : Tolérance zéro aux VBG ». Dans son allocution, la coordinatrice du centre Humura de Gitega, Dr Alida Manariyo a fait savoir que le gouvernement du Burundi l’a créé comme un centre pilote depuis le 28 juin 2012. Elle a également signalé que c’est un centre de prise en charge intégrée des victimes de violences basées sur le genre et offre des services gratuits dont l’assistance psycho-sociale, médicale et judicaire, la réinsertion familiale et communautaire, l’hébergement aux nécessiteux, etc. Selon elle, ces violences restent une réalité au Burundi et font encore beaucoup des victimes dans le pays et les filles comme les femmes sont les plus touchées d’après les chiffres déjà collectés par le centre Humura. La coordinatrice de Humura a signalé que depuis l’ouverture de ce centre jusqu’au 31 janvier 2022, ce dernier a déjà accueilli 12.252 cas de violences basées sur le genre (VBG) dont 10.761 femmes ,1491 hommes et la majorité d’entre eux proviennent de la province Gitega. Elle a signalé que dans cette période, le centre Humura de Gitega a respectivement accueilli 491 cas en 2012, 1950 cas en 2013, 1395 cas en 2014, 1334 cas en 2015, 1168 cas en 2016, 1190 cas en 2017, 1183 cas en 2018, 1162 cas en 2019, 1282 cas en 2020, 1032 cas en 2021 et 102 cas au mois de janvier 2022. Selon elle, le service psychosocial de ce centre a signalé que 2183cas ont subi des violences physiques, 1822 ont subi des violences sexuelles au moment où 1627 autres ont subi des violences psychologiques. Elle a saisi cette occasion pour demander au gouvernement du Burundi et aux partenaires de redoubler d’efforts dans leurs apports afin d’éradiquer définitivement les VBG. Signalons que ces cérémonies ont été rehaussées par le ministre de la santé publique, l’assistante du ministre en charge de la solidarité nationale, les partenaires dans la lutte contre les violences basées sur le genre.