BUJUMBURA, 19 juil (ABP) – Le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique à travers l’Agence du développement du Burundi (ADB), a organisé mardi le 19 juillet 2022 à Bujumbura, une réunion d’évaluation des besoins sanitaires et phytosanitaires (SPS) des acteurs privés et publics de la filière horticole burundaise, pour l’accès aux marchés locaux, régionaux et internationaux.
Dans son mot d’ouverture, le directeur général de l’ADB, M. Didace Ngendakumana a indiqué que l’institution qu’il dirige a déjà organisé pas mal d’actions de promotion de l’horticulture. Cependant, a-t-il précisé, ce secteur fait face à beaucoup d’obstacles nécessitant à être relevés afin de permettre aux opérateurs économiques et l’économie du Burundi en général de jouir des richesses qu’elle regorge.
M. Ngendakumana a aussi souligné que l’initiative de l’identification des obstacles à l’exportation et le développement du commerce cadrent bien avec la mission de l’ADB qui est relative à la promotion de nouveaux secteurs à potentiel d’exportation pour la diversification.
Il a de ce fait, rappelé que l’agriculture burundaise est le pilier de l’économie, tout en précisant que cette dernière emploie plus ou moins 84% de la main d’œuvre et compte plus de 40% des produits intérieurs brut (PIB). Néanmoins, il a signalé qu’elle fait face à de nombreux défis qui entravent son essor et son épanouissement.
M. Ngendakumana a également indiqué que l’horticulture comme un sous-secteur de l’agriculture, est l’un des maillons très attractifs pour être un secteur porteur, et surtout pour son potentiel à l’exportation et à la création d’emploi.
Selon le directeur général de l’ADB, la fonction de promotion fait appel à une pluralité d’activités qui s’étendent de la recherche et le développement de l’offre exportable à la facilitation et à l’accompagnement des exportations à travers des actions d’appui et des conseils techniques.
Il a profité de cette occasion pour montrer que les missions principales sont liées à la promotion des investissements et des exportations, qui, a-t-il expliqué, cette initiative s’inscrit dans la mise en œuvre du plan national pour le développement (PND 2018-2027), qui précise que l’objectif à long terme vise entre autres à rétablir les équilibres structurels de l’économie burundaise à travers le renforcement de l’autosuffisance alimentaire, l’augmentation et l’amélioration de la qualité de la production agricole d’exportation et de la diversification.
Il a en outre ajouté que l’ADB ne manquerait donc pas à soutenir des actions allant dans la ligne droite des actions de développement prévues.
Quant à M. Alfred Ndayizeye qui a représenté l’interprofession des fruits du Burundi, il a indiqué que les marchés internationaux, régionaux et même locaux deviennent de plus en plus trop exigeants en termes des mesures » sanitaires et phytosanitaires » et a fait savoir que sa vision est de bâtir une filière burundaise commercialement profitable et compétitive, reconnue par le marché comme un fournisseur fiable des fruits frais et des produits dérivés de qualité dans le respect de l’environnement et du commerce équitable.
Rappelons que cette réunion a regroupé les hauts cadres de l’Etat, le représentant de l’interprofession des fruits du Burundi, les représentants des structures d’appui au développement du secteur de l’horticulture, les responsables des sociétés et des coopératives œuvrant dans le secteur de l’horticulture.