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La pré-éclampsie et l’hémorragie identifiées comme principales causes des décès maternels et néonatals

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Oct 14, 2022

BUJUMBURA, le 12 oct (ABP) – À l’occasion du forum du haut niveau des femmes leaders organisé par l’Office de la première dame du Burundi Angeline Ndayishimiye du 10 au 12 octobre de cette année, le directeur du programme national de la santé et la reproduction (PNSR), Dr Ananie Ndacayisaba a fait une présentation sur  » L’accélération de la réduction de la mortalité maternelle néonatale et infantile au Burundi. »

Lors de cette présentation, Dr Ndacayisaba a fait savoir qu’une grande évolution se manifeste par rapport à la consultation prénatale, l’accouchement en milieu de soins, et l’utilisation des méthodes contraceptives. Il a signalé que la consultation prénatale précoce (CPN) qui est l’ensemble des soins de qualité qu’une femme enceinte reçoit au cours de la grossesse, (surtout pendant le 1er trimestre de la grossesse), en fonction de sa situation individuelle, en vue d’assurer une issue favorable pour elle-même et le bébé qu’elle porte. Elle a passé de 11,2% en 2010 à 51,9% en 2021. L’accouchement dans les structures sanitaires a passé de 59,9% en 2010 à 86,4% en 2021 et l’utilisation des méthodes a passée en 2013 de 30,8% à 38,6% en 2021.

Pour les causes des décès maternels, néonatals et infantiles, Dr Ndacayisaba a précisé que les principales causes sont l’hémorragie et la pré-éclampsie qui est une maladie de la grossesse qui associe une hypertension artérielle et la présence des protéines dans les urines. Cette maladie vient aussi avec d’autres pathologies dont la non-évolution de la grossesse, les maux de tête, les flous oculaires, les douleurs abdominales et autres.  Il a invité les femmes enceintes qui voient ces manifestations, à aller rapidement vers une structure de formation sanitaire proche pour une prise en charge rapide, expliquant qu’une fois ces manifestations ne sont pas traitées, elles peuvent conduire à la mort de la mère ou de son enfant.

Dr Ndacayisaba n’a pas manqué de signaler qu’à part l’hémorragie et la pré-éclampsie, il y a d’autres causes des décès maternels et néonatals dont la rupture utérine, une infection sévère du post partum, les complications de la grossesse, l’anomalie congénitale, l’asphyxie néonatale qui nécessite la réanimation et autres.

Le directeur du PNSR a fait savoir que pour intervenir, le gouvernement du Burundi via le ministère de la santé et ledit programme, fait beaucoup d’activités pour réduire la mortalité maternelle. Il a cité la sensibilisation à l’endroit des communautés de faire la consultation prénatale précoce, l’accouchement quelques fois assisté dans les structures sanitaires, la promotion de l’utilisation des méthodes contraceptives, la surveillance des décès maternels, périnatals et riposte, mise en place des politiques directives et protocoles, fourniture des formations sanitaires en équipements matériels et en médicaments.

Pour les défis, Dr Ndacayisaba a indiqué qu’il y a encore trois retards. Il a cité le retard de certaines femmes enceintes de prendre la décision d’aller consulter le médecin alors que les signes de danger dont le saignement, la fièvre et autres sont déjà apparus. Il a ajouté ce manque de prise de décision peut être quelques fois lié aux pratiques culturelles, l’ignorance, l’éducation, conditions de la femme par rapport à la prise des décisions, la pauvreté, les croyances religieuses et autres.

Il a aussi relevé le défi lié au retard dans l’offre des soins suite à l’insuffisance des ressources humaines en qualité et en quantité, l’insuffisance des équipements et des médicaments. Il y a aussi persistance des besoins non satisfaits en planification familiale, l’abandon de l’utilisation des méthodes contraceptives suite aux rumeurs, mise à l’échelle du vaccin contre le cancer du col de l’utérus.

Dr Ndacayisaba a profité de cette occasion pour inviter les femmes leaders à aider le ministère de la santé dans la sensibilisation sur l’utilisation des méthodes contraceptives, expliquant que la planification familiale sauve les vies, épargne les ressources, sauve le temps, autonomise la femme et permet d’avoir un enfant par choix et non par hasard.