NGOZI, 24 oct (ABP) – Le Premier Ministre Burundais, Gervais Ndirakobuca, exige que toute la production d’or des coopératives soit déclarée et vendue à la BRB, comme l’exige la loi burundaise. C’est l’une des conclusions de l’entretien du Premier Ministre lors d’une rencontre lundi le 24 octobre à Ngozi avec les coopératives aurifères.
Dans le rapport du ministre de l’ Energie et des Mines Ibrahim Uwizeye, sur les 33675,97g d’or déclarés par les coopératives depuis la reprise de l’exploitation par les coopératives en juillet 2022, plus de 8161,21g ne sont pas parvenus à la BRB, seule institution habilitée à acheter de l’or extrait sur le sol burundais.
Le rapport a fait que le Premier ministre exige des coopératives d’extraction artisanale d’or qu’elles procèdent à un recensement des coopératives qui ont déclaré et qui n’ont pas vendu leur production à la BRB.
Ainsi le recensement ad hoc a montré que 5947,79 g d’or restaient dans les poches des orpailleurs sans être acheminés à la BRB. Le Premier Ministre a ordonné à ces coopératives de faire parvenir à la BRB toute cette quantité d’or au plus tard mercredi 26 octobre 2022.
En plus des quantités importantes qui ne parviennent pas à la Banque centrale, il existe des coopératives qui ne déclarent pas leur production ou déclarent de petites quantités. Par exemple, sur 124 sites d’extraction d’or qui ont signé des contrats avec l’Office burundais des mines (OBM), 30 ont jusqu’à présent déclaré moins de 5g d’or comme production. A Cibitoke, en revanche, c’est le président de la coopérative Ibikorwa de Nyamakarabo – Ruce dans la commune de Mugina qui s’est volatilisé avec 112,6 g d’or. Le Premier Ministre a également demandé aux coopératives d’orpailleurs de prendre en compte la dimension humaine dans leurs gisements. C’est ici un clin d’œil aux responsables des coopératives qui exploitent les travailleurs dans des conditions inhumaines.
Le Premier Ministre Ndirakobuca a demandé aux coopératives de changer leur comportement et de voir l’or comme un trésor non pas individuel mais collectif et de respecter la réglementation sans faire des contours ou s’exposer à des manœuvres illégales punies par la loi.
Il a également insisté pour que l’administration, le service national des renseignements et la police nationale contribuent efficacement à la lutte contre la fraude dans le secteur minier. Ont participé à cette rencontre les cadres de la Présidence de la République, les gouverneurs de province, les administrateurs communaux des localités qui exercent l’activité de collecte de l’or.
La réunion a connu également la présence des commissaires de police régionaux et provinciaux et des chefs de services de renseignement provinciaux.