BUJUMBURA, 28 oct. (ABP) – Le ministère des affaires étrangères et de la Coopération au développement suit de près différents projets de construction d’infrastructures afin que le Burundi puissent être un Etat propriétaire et non locataire, a indiqué le ministre Albert Shingiro lors de la présentation du bilan des réalisations de son ministère pour le premier trimestre 2022.
Dans ce cadre, il a souligné que les travaux de réhabilitation des bâtiments abritant la chancellerie, la résidence et les appartements des diplomates sont en cours de finition tandis que ceux concernant la chancellerie de Dar-E-Salam sont terminés. Pour Dodoma la clôture de la parcelle où sera érigée la chancellerie est déjà terminée tandis qu’à Kigoma les travaux de construction du consulat général avancent normalement. Des travaux similaires sont en cours à Mogadiscio et à Paris, selon le ministre Shingiro.
Concernant la construction du chemin de fer Uvinza-Musongati-Gitega-Kindu en RD Congo, le Burundi et la Tanzanie ont lancé le 12 août 2022 l’appel d’offre pour la sélection des sociétés de construction de la section Uvinza-Gitega. La date butoir de dépôt des offres a été fixée au 15 novembre 2022, a-t-il souligné. Le linéaire concerné est de 282 km. Dans le même ordre d’idées, le 20 août dernier, le Burundi et la RD Congo ont signé un accord de financement bilatéral des études de faisabilité et d’ingénierie préliminaire et la signature de la requête conjointe de financement à adresser à la BAD pour le financement de la section restante Gitega-Bujumbura-Uvira-Kindu.
S’agissant des travaux de construction de la déviation de la RN1, ils commenceront au cours du premier semestre 2023 avec un financement d’environ 30 millions de dollars américains. D’autres projets de grande envergure sont la réhabilitation, l’extension et la modernisation de l’aéroport international Melchior Ndadaye qui sera construite par la Chine pour un montant de 60 millions de dollars américains ainsi que la réhabilitation du port de Bujumbura avec un don japonais.
Malgré la bonne performance de ce ministère, les défis ne manquent pas. Il a souligné notamment l’insuffisance des moyens matériels et financiers pour mener la politique étrangère dans de bonnes conditions ainsi que la guerre en Ukraine qui est en train de perturber les chaînes d’approvisionnement des produits de première nécessité.
Dans l’avenir ce ministère ne ménagera aucun effort pour renforcer et diversifier davantage ses relations d’amitié, de fraternité et de coopération avec les partenaires traditionnels. Il compte également mener une offensive diplomatique pour aller à la recherche de nouveaux partenaires.