BUJUMBURA, 24 déc (abp) – Le 1er ministre de la République du Burundi, M. Gervais Ndirakobuca a rendu visite le vendredi 23 décembre 2022, à une femme alitée à l’hôpital militaire de Kamenge, qui attend une césarienne pour accoucher 6 bébés. Il lui apportait une assistance d’une somme 5.000.000 de fbu et de quelques vivres.
En effet, Mme Joal Mugishimana âgée de 33ans est mariée à Hassan Ndayishimiye de 34 ans, avec trois enfants, originaire de la province et commune Rumonge, dans le quartier Gishwanya.
Selon M. Ndirakobuca, cette nouvelle est une bénédiction divine pour le Burundi et arrive dans un moment opportun qui coïncide avec la naissance de Jésus Christ, le Sauveur de l’humanité tout entière. « Pour cet effet, moi-même en tant que chrétien je devais venir assister cette femme », a-t-il indiqué.
C’est ainsi qu’il a payé la facture de 1.500.000 fbu pour les deux mois qu’elle vient de passer à l’hôpital, une avance de 1.500.000 fbu pour les autres mois qu’elle va passer à cet hôpital mais également une autre somme de 1.500.000fbu qui a été donnée aux services de l’hôpital pour lui acheter les choses qu’elle aura besoins notamment les médicaments que l’hôpital ne dispose pas et qui doivent être achetés ailleurs et une somme de 500.000 fbu, qui a été donnée au mari de cette femme pour venir en aide aux enfants qui sont restés à la maison.
« Et ce n’est pas la fin, n’ayez pas peur vous êtes dans votre chère patrie ! Le gouvernement du Burundi sera toujours à vos côtés en vous assistant et cela pour cette période d’attente, lors et après la naissance de ces bébés », a-t-il rassuré.
Selon le colonel médecin Hosaïe Ndayegamiye, chef de département de gynécologie obstétrique à l’hôpital militaire, qui est également chef d’équipe qui suit de près Mme Joal Mugishimana, de telles grossesses existent mais sont extrêmement rares : « Dans ma carrière je n’en avais pas encore vu. Dans d’autres pays, il y en avait eu de telles grossesses, mais à ma connaissance dans notre pays on en n’avait pas encore eu une », a-t-il expliqué.
Cependant, comme le fait remarquer ce gynécologue, certaines choses doivent entrer en jeu pour que le processus d’accueil de ces bébés soit bien assuré. « Il s’agit d’une grossesse très particulière. Les six fœtus qui sont dans l’utérus de cette maman ont besoin d’être alimentés à travers la nutrition maternelle. De plus encore, il s’agit d’une maman très démunie qui, elle-même, trouve à peine de quoi se nourrir et qui ne trouve pas une alimentation de bonne qualité à tel point que, des fois même, on est obligé de la transfuser», a-t-il éclairé. M. Ndayegamiye estime, pour instant, que la maman a besoin d’un complément et d’un soutien de la part des donateurs pour l’aider à trouver une alimentation équilibrée pour son état de santé d’une part, et pour équilibrer l’état de ces 6 fœtus d’autre parts.
A part cette préoccupation, il y en a une autre qui semble retenir l’attention du gynécologue Ndayegamiye. Il s’agit, principalement, de la préparation à cet accouchement particulier. Cette maman quand elle va accoucher, ces fœtus auront besoin du lait artificiel qu’il estime très cher. « Le lait artificiel pour les prématurés est très cher ; il est très cher quand il s’agit d’un seul prématuré imaginez-vous pour une maman démunie qui devra trouver du lait artificiel pour 6 prématurés, c’est vraiment une chose que, elle seule, ne peut pas contenir », a-t-il suscité l’attention.
Il a également fait remarquer qu’on ne va pas attendre les neufs mois habituels, raison pour laquelle les bébés vont naitre prématurés et par conséquent ils auront besoin d’être gardés dans un service de néonatologie dans des appareils (couveuses), où chaque fœtus aura besoin de sa propre couveuse. Pour ce faire, s’inquiète-t-il, les 6 couveuses qui seront nécessaires risquent de bloquer la capacité d’accueil du service néonatologie pour d’autres demandes.
Pour ce cas d’espèce, Ndayegamiye a précisé qu’il a dressé cette doléance au premier ministre afin d’aider à trouver, le plus tôt possible, ce complément de couveuses avec leurs accessoires. « Donc, a-t-il conclu, il y a de quoi faire pour les donateurs, et pour les responsables hiérarchiques au plus haut niveau ».