KIRUNDO, 31 déc (ABP) – Le chef de l’Etat, M. Evariste Ndayishimiye a animé vendredi le 30 décembre 2022 au chef-lieu de la province Kirundo (nord du Burundi) dans les enceintes de la paroisse Kanyinya, une émission publique dans laquelle, il a interagi avec les journalistes et la population, a-t-on constaté sur place.
Le chef de l’Etat a débuté par la présentation générale du pays dans laquelle il a indiqué qu’aujourd’hui le Burundi ne connait point les conflits liés à la politique, mais qu’on assiste plutôt aux conflits fonciers et familiaux.
Actuellement le Burundi est au stade d’aller ramener la paix dans les pays où la paix est perturbée.
Concernant les rebelles burundais basés en République Démocratique du Congo, le président de la République a fait savoir qu’on est en train de s’entretenir avec l’ONU afin que ces rebelles soient rapatriés dans le pays pour s’associer aux compatriotes dans le développement du pays, précisant aussi que la justice poursuivra ceux qui ont commis des forfaits.
En ce qui est de la bonne gouvernance, il a fait remarquer qu’on est en train de combattre ceux qui compromettent l’économie du pays afin que les biens du pays soient partagés par tous les burundais. Il a aussi souligné que le défi majeur qui hante le Burundi est la démographie galopante, ajoutant que le pays prévoit de prendre des mesures pour faire face à ce défi.
Dans le secteur de la santé, il a fait savoir que la Burundi est à une étape satisfaisante en matière de la construction des hôpitaux communaux car, 70 hôpitaux sur 119 prévus ont été construits.
En matière des infrastructures, il a souligné que le pays projette construire l’aéroport international de Bugendana, en province Gitega pour appuyer celui de Bujumbura.
Dans le domaine économique, il a fait savoir que les coopératives des orpailleurs qui produisent moins d’un kilogramme d’or dans un mois seront rayées de la liste, et leur a demandé de rompre avec la commercialisation clandestine de ce trésor public.
Parmi les questions et suggestions de la population, celle en rapport avec la difficulté d’obtention des passeports a été au premier plan. Le ministre en charge de l’intérieur qui a répondu à cette question a fait savoir que cette rupture est due à la rupture des stocks du matériel utilisé pour la confection des passeports, la demande supérieur à l’offre. Le matériel qui devait être utilisé pendant deux ans a été utilisé dans 6 mois, selon le ministre de l’Intérieur. D’autres doléances présentées au chef de l’Etat étaient liées aux conflits fonciers.
Le chef de l’Etat a clôturé l’activité en souhaitant que l’année 2023 soit caractérisée par des Burundais qui ont un esprit patriotique, les hommes et femmes intègres et laborieux