BUJUMBURA, 17 jan (ABP) – L’augmentation des prix des produits alimentaires de premier nécessité a des conséquences fâcheuses sur la vie des citoyens burundais, a indiqué M. Gabriel Rufyiri président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME), lors d’un point de presse qu’il a animé le lundi 16 janvier 2023.
M. Rufyiri a fait savoir que selon le rapport de la Banque de la République du Burundi (BRB), de la période du novembre 2021 à novembre 2022, le taux d’inflation a atteint 26,8% et la FMI montre que 80% de la population burundaise sont en dessous du seuil. Il a ajouté que c’est la première fois que le Burundi arrive à ce niveau.
Il a également signalé que la guerre que la Russie a déclenchée en Ukraine et la Covid-19, sont aussi des facteurs qui ont causé l’inflation que traverse le Burundi.
Face à cette situation qui hante la population burundaise, le président de L’OLUCOME propose des solutions. Ainsi, il demande au Gouvernement du Burundi de mettre en place une commission indépendante d’experts en vue de proposer des solutions à court, moyen et long terme, dans le but de maitriser cette inflation. C’est aussi dans le but d’adopter le budget qui vise les secteurs de croissance en avant, pour la lutte contre l’inflation, améliorer le climat des affaires selon les indicateurs de doing business pour attirer plus d’investisseurs étrangères. C’est également pour combattre énergiquement les circuits informels et frauduleux d’achat et vente des devises (marché noir), pour ne pas fragiliser les opérateurs formels.
Pour la population burundaise, M. Rufyiri a proposé d’adopter toutes les stratégies possibles pour développer la résilience en diminuant les dépenses non essentielles et a demandé également aux églises ainsi que les partis politiques de s’abstenir, pour un moment, la demande intempestive des contributions à la population burundaise qui se trouve dans la pauvreté extrême.