BUJUMBURA, 1er fév (ABP) – Le coordinateur de l’Office national pour la protection des réfugiés et des apatrides au ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, M. Samuel Ndayisenga a ouvert mardi le 31 janvier 2023, une réunion de deux jours des représentants des pays membres de Conférence internationale de la région des grands lacs (CIRGL), dans l’objectif d’échanger des expériences et de trouver des solutions durables globales pour les réfugiés dans la région des grands lacs.
Selon M. Ndayisenga, au Burundi, la majorité des réfugiés est d’origine congolaise. Ils ne peuvent pas retourner dans leurs pays suite à la guerre qui continue à l’Est de la RDC, malheureusement, a-t-il signalé, le gouvernement du Burundi ne peut pas leur donner la citoyenneté burundaise car il connait déjà une forte démographie.
Prenant la parole, la représentante-adjointe du HCR au Burundi, Mme Marie Louise Kabre Barreto a fait savoir que la sous-région des grands lacs connait une résurgence de la violence et des déplacements forcés notamment à partir l’est de la RDC. Elle a aussi précisé que depuis 2017, plus de 200,000 réfugiés burundais ont été rapatriés volontairement des pays voisins.
Selon Mme Kabre Barreto, ces personnes rapatriées ainsi que les communautés d’accueil méritent d’être soutenues financièrement par les bailleurs et un accompagnement socio-économiques robuste des partenaires de développement particulièrement dans les zones de retour des rapatriés. Elle a également rappelé que le gouvernement du Burundi et le Haut-Commissariat des nations unies pour les Réfugiés (HCR), ont organisé une table ronde de haut niveau à Bujumbura le 2 novembre 2022, afin de renforcer le soutien au retour et la réintégration des réfugiés burundais.
Elle a souligné que, sur près des 468 millions de réfugiés vivant dans la région des grands lacs présentement, plus de la moitié vivent dans des situations d’asile prolongé dépassant une période de 5 ans ou plus et que plus de 20 % des réfugiés sont nés en exil. Compte tenu de ces données, a-t-elle indiqué, il faut un nouveau modèle de réponse aux crises de réfugiés, qui favorise la mobilité, l’accès à l’emploi et à l’auto-emploi. En somme, il faut rendre les réfugiés plus productifs pour atteindre l’autosuffisance et le HCR s’engage à accompagner la CIRGL pour que ses efforts partenaires portent des fruits, a-t-elle martelé.
Le chef de coopération à la délégation de l’Union européenne, M. Antonio Capone a rappelé que l’objectif ultime de l’UE est de veiller à ce que la migration se déroule de manière sûre et régulière en protégeant les droits humains des migrants et en offrant une protection internationale à ceux qui en ont besoin. Il a également signalé que l’initiative de l’UE restera mobilisée dans la recherche de solutions durables pour les réfugiés de longue durée dans la région des grands lacs.