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Rapport annuel des réalisations de la CNIDH, exercice 2022

ByAdministrateur

Mar 3, 2023

BUJUMBURA, 23 fév (ABP) – Le président de la CNIDH, Dr Sixte Vigny Nimuraba a présenté le mercredi 22 février 2023, devant l’assemblée nationale, à l’hémicycle de Kigobe, le rapport annuel des activités exercice 2022, a-t-on appris sur place.

Nimuraba a indiqué aux députés que sur 428 saisines et auto-saisines traitées, 297 ont été déclarées recevables, soit 69.3% contre 113 irrecevables soit 30.6%. Il a aussi signalé que 326 saisines sont clôturées et 102 sont en cours de traitement.

En 2022, a-t-il signalé, 477 visites ont été effectuées dans les différentes prisons, et que sur un total de 5618 personnes, 1113 personnes ont été remises en liberté grâce au plaidoyer de la CNIDH mené auprès des autorités compétentes lors de ces visites. M. Nimuraba a ainsi précisé que la plupart de celles qui ont été relaxées, étaient poursuivies pour des délits ou étaient en garde à vue irrégulier.

En effet, le président de la CNIDH a fait remarquer différents défis qui ont été constatés dans les cachots, notamment les défis liés à la détention des enfants n’ayant pas encore atteint l’âge de la maturité pénale, la garde à vue des femmes enceintes ou allaitant des bébés, torture ou mauvais traitements inhumain ou dégradant.

Il y a également la non séparation des personnes mineurs avec les adultes, certains cachots qui sont très exigus par rapport aux personnes qui y sont détenues, certains cachots qui connaissent une grande surpopulation carcérale due au fait que des détenues passent plusieurs jours dans des cachots communaux avant leur transfert dans des cachots des commissariats provinciaux, les détenus qui passent plus d’un jour sans sortir du cachot pour prendre l’air, les cas des prisonniers qui souffrent des maladies mentales sans accéder aux soins appropriés, des prisonniers en besoin des avocats suite au manque de moyens financiers ainsi que l’état et l’accessibilité des lieux d’aisance qui laissent à désirer dans la plupart des cachots.

M. Nimuraba a aussi signalé que, lors de ces visites dans les cachots, ils ont observé des améliorations notamment en ce qui concerne le respect de la loi, le respect des droits fondamentaux garantis à tout être humain comme le droit à la dignité humaine et à l’intégrité physique.

Le CNIDH se réjouit également de l’éradication progressive de la torture et des mauvais traitements dans les cachots car, a-t-il dit, sur les deux cas de mauvais traitement relevés, des dossiers pénaux ont été ouverts par les parquets concernés. En matière d’accès aux soins de la santé, des infirmiers existent dans des prisons.