BUJUMBURA, 1er mars (ABP) – Le Burundi s’est joint le mercredi 1 mars 2023 aux autres pays du monde entier, pour célébrer la journée mondiale de la protection civile, sous le thème : rôle des technologies de l’information dans l’évaluation des risques »
Le secrétaire permanent au ministre de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, M. André Ndayambaje a fait savoir que l’organisation internationale de la protection civile, mise en en place en 1958, regroupe les Etats engagés dans l’échange d’expériences et la coordination des efforts dans le domaine de la protection des personnes, des biens et de la sauvegarde de l’environnement contre les risques des catastrophes naturels et anthropiques. Il a indiqué que l’importance de la célébration de la journée mondiale de la protection civile est donc d’attirer l’attention du public sur rôle de la protection civile dans la gestion des risques de catastrophe et d’inciter les pouvoirs publics et privés, les communautés et la société civile à s’impliquer davantage dans la préparation et la réponse aux catastrophes.
M. Ndayambaje a également indiqué que les technologies de l’information jouent un rôle important dans l’évaluation des risques pour la promotion d’une alerte précoce à travers la collecte de données, le traitement et la diffusion de l’information pour des actions rapides et anticipatives. L’évaluation de risques se justifie aussi par le fait que le monde entier est soumis à une typologie variée des risques de catastrophes dans un contexte déjà fragilisé par des effets pervers du changement climatique.
En effet, au Burundi, l’évaluation des risques et des vulnérabilités basée sur les aléas de forte pluies, les inondations, les tremblements de terres, les glissements de terrains et les vents violents, a abouti à une production d’une cartographie multirisque qui a été suivie par la création de la plateforme contenant tous les produits de cette étude, a-t-signalé
Il a ainsi demandé la protection civile particulièrement à la direction générale de la protection civile, de la réduction des catastrophes, en collaboration avec les autres acteurs humanitaires, à créer une base de données sur les catastrophes passées qui, servira de référence pour mieux gérer des catastrophes à venir. Il leur a demandé également d’améliorer le système de communication sur les prévisions météorologiques saisonnières en y intégrant entre autres les radios communautaires pour que cette information atteigne les agri-éleveurs et leur soit utile.
Il a remercié tous ceux qui, de près ou de loin, soutiennent les efforts du gouvernement du Burundi, visant à protéger les populations et leurs biens contre les risques de catastrophes et qui allègent la souffrance des communautés affectées par les situations d’urgence.
Il a aussi remercié les agences du système des Nations Unis, les organisations internationales et locales, la société civile ainsi que la croix rouge du Burundi pour la qualité de leur collaboration avec les services de la protection civile en faveur des populations qui sont dans le besoin d’une assistance humanitaire. Il a encouragé cette famille humanitaire à développer beaucoup plus d’actions de résilience communautaire face aux catastrophes qui intègrent les technologies de l’information dans l’évaluation des risques.
Quant au directeur générale de la protection civile et de la gestion des catastrophes , M. Anicet Nibaruta, la célébration de cette journée mondiale, est une occasion d’évaluer les progrès réalisés, identifier les défis rencontrés et établir une projection pour mieux secourir les personnes , protéger leurs biens et sauvegarder l’environnement.
En effet, la direction générale de la protection civile et de la gestion des catastrophes a initié et exécuté des actions de mitigation des effets du changement climatique et de résilience urbaine avec des appuis des partenaires notamment, un grand ravin en perpétuelle destruction au quartier Gasekebuye qui a été aménagé dans le cadre de la mise en œuvre du projet de la gestion des risques de catastrophes mis en œuvre par le plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes conjointement avec l’organisation internationale pour les migrations avec le financement de l’Union Européenne, la réhabilitation d’un grand ravin qui menaçait l’école fondamentale de Mugomere II et un cimetière qui lui est proche, au centre urbain de Rumonge.
La direction générale de la protection civile a donné quelques suggestion pour mieux travailler, notamment de se doter d’un personnel jeune et dynamique à former dans divers domaines de secours, doter des équipements et matériels adéquats et suffisants pour lutter contre les incendies, les secours maritimes, le transport de blessés, appuyer la protection civile à se doter des unités spécialisées de recherche et de sauvetage y compris une brigade canine pour la recherche des victimes de catastrophes sous les décombres.