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Les Batwa de la colline Kimagara invités à adhérer à la nouvelle dynamique de développement

ByAdministrateur

Mar 9, 2023

NGOZI, 8 mars (ABP) – Sur la colline Kimagara en zone Rukeco de la commune Busiga,un voyageur est directement frappé par des tas de planches et madriers le long de la route. C’est par curiosité que le correspondant de l’ABP a approché des hommes apparemment lassés d’attente.

Parmi ces hommes, un homme bien habillé. C’est Bosco Nyandwi, membre de la communauté des Batwa, évolué, propriétaire de ce bois. Il a confié être un progressiste qui s’est totalement reconverti.  » Moi j’appartiens à la communauté des Batwa de cette localité. Contrairement à mes frères et sœurs, j’ai complètement changé de mentalité. Moi, ma femme et mes enfants avons dit non à la poterie pour pratiquer le commerce du bois. Les planches et madriers que vous voyez devant vous sont les miens. J’attends un camion pour le chargement ».

Interrogé sur la raison qui l’a poussé à rompre avec le métier ancestral de poterie, M. Nyandwi de noter: » Ce n’est plus possible de vivre de la poterie pour trois raisons. D’abord, la céramique ne rapporte pas assez de revenus pouvant développer un ménage. Ensuite, il n’y a plus d’argile étant donné que celle qui existe se trouve dans les marais des particuliers ou de la commune. Là alors, il faut louer un lopin de marais alors que les Batwa n’ont pas assez de moyens pour y parvenir.  Enfin c’est un métier non rentable. M. Nyandwi appelle tous les Batwa à s’aligner comme les autres Burundais à la nouvelle dynamique de développement : « Il faut pratiquer les activités productives tels l’agriculture, l’élevage, le commerce ou même le secteur tertiaire ».

Il n’a pas manqué de prodiguer des conseils aux Batwa pour qu’ils changent de mentalité. Il faut qu’ils envoient leurs enfants à l’école, se construisent des maisons décentes pour renoncer à jamais aux maisons en paille, a-t-il noté. Par ailleurs, il affirme  détenir  déjà un capital de plus de cinq millions et avoir donné de l’emploi aux personnes que ce soit des Batwa ou pas, pour le sciage  et le transport des différents matériaux issus de son bois.

En plus, M. Nyandwi  demande aux frères Batwa de faire l’hygiène corporelle et du milieu et de renoncer à la mendicité, car ceux qui y sont déjà sensibilisés sont en bonne santé.