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Le Burundi poursuit son processus d’intégration au marché intra-africain

ByAdministrateur

Mar 13, 2023

BUJUMBURA, 11 mars (ABP) – Le Burundi, Etat membre de la Zone de Libre-Échange continentale africaine (ZLECAF) poursuit son intégration au marché intra-africain.  Pour y parvenir, le pays doit se préparer pour ne pas être simplement un marché de consommation mais profiter lui aussi des avantages qu’offre ce marché en écoulant des grandes quantités de produits.

Dans cette optique, le directeur général du commerce, M. Sévérin Wakarerwa, a réuni, vendredi 10 mars 2023, les opérateurs économiques opérant sur le territoire burundais pour échanger sur les mécanismes à adopter pour préparer le pays à intégrer à ce marché et à en tirer profit.

M. Wakarerwa, a fait savoir que le démarrage de la ZLECAF qui était prévue en 2019 a tardé pour plusieurs raisons, citant au passage la Covid-19 et la soumission des offres des Etats parties. Sept pays ont pris les devants en créant, en juillet 2022, « l’Initiative du marché guidé ». Ces pays sont le Cameroun, l’Egypte, le Ghana, le Kenya, L’Ile Maurice, le Rwanda et la Tanzanie qui ont déjà réalisé environ 100 échanges,  a indiqué  M. Wakarerwa, ajoutant que  le Burundi compte les rejoindre  mais qu’il a besoin de s’y préparer, d’où l’objet de la séance.Il a révélé que le Burundi a manifesté sa volonté de figurer parmi 23 pays pilotes  pour le projet Observatoire Africain, pour permettre aux opérateurs économiques d’avoir des informations qui leur permettront d’accéder au marché de la ZLECAF et d’avoir des informations sur leurs concurrents potentiels et anticiper sur les stratégies à adopter pour se positionner sur le marché.

Néanmoins, comme l’a fait M. Wakarerwa, le Burundi a besoin du soutien de la ZLECAF pour améliorer ses infrastructures routières, lacustres et ferroviaires et pour mettre en place un cadre institutionnel national de suivi.

Comme engagements et recommandations, une rencontre avec tous les opérateurs économiques a été prévue pour début avril. Ces derniers ont été recommandés d’élargir leur champ de production. A l’endroit du gouvernement, il a été demandé d’appuyer les opérateurs économiques chaque fois que de besoin, et de réduire la procédure administrative, à l’exportation. On a fait remarquer que cette procédure entraîne des retards à telle enseigne que les produits burundais passent trois semaines avant d’avoir les documents nécessaires alors que dans d’autres pays, trois jours suffisent pour en avoir. Pour y remédier il a été demandé au gouvernement de créer des guichets uniques.