CIBITOKE, 8 avr (ABP) – Le Premier Ministre de la République, Gervais Ndirakobuca, a effectué le vendredi 7 avril 2023, une descente de travail en province Cibitoke, où il a visité le périmètre rizicole de Nyakagunda, situé en commune Rugombo, menacé par une maladie virale de « Panachure Jaune ».
Dans cette visite, il était accompagné par le ministre en charge de l’intérieur, d’un représentant du ministère en charge de l’agriculture, de plusieurs cadres et techniciens agronomes et des représentants de la société chinoise, qui a fourni cette variété de semence hybride, au BPEAE Cibitoke, qui l’a vendue auxdites coopératives, a-t-on appris sur place.
Sur un total de plus de 600 hectares de riz, appartenant à des coopératives, à majorité des coopératives Sangwe, 210 hectares de riz ont été attaqués par cette maladie virale.
Selon les propos des techniciens agronomes, cette maladie virale qui s’est déclarée depuis quelques semaines et se remarque surtout à quelques semaines de la floraison, avec le rendement rizicole très faible. Ainsi, deux options ont été émises pour ce problème. Alors que les techniciens agronomes parlent de virus de Panachure jaune, les chinois parlent plutôt que le problème serait lié à la carence d’oligo-éléments nutritifs, à savoir le zinc et le bore. Sur ce, s’ajoute aussi la question de rotation de cultures, évoquée par certains, qui s’interrogent pourquoi, d’autres variétés cultivées à voisinage de cette dernière ne sont pas touchées par cette maladie.
Pour toutes ces options émises, M. Ndirakobuca a décidé de mettre sur pied une commission des techniciens du ministère en charge de l’agriculture et des responsables du ministère de l’intérieur, pour identifier la superficie touchée et les propriétaires qui devraient être dédommagés par le Gouvernement et ses partenaires. Il a exhorté les techniciens agricoles de Cibitoke, à l’accompagnement des riziculteurs, surtout ceux dont leurs champs rizicoles n’ont pas été attaqués par la maladie. Entre temps, cette maladie sera encore une fois analysée pour validation dans un autre laboratoire, mais aussi le sol sera étudié pour savoir s’il y a manquement d’éléments nutritifs.
Quant aux victimes de cette situation, ils revendiquent des dédommagements, expliquant qu’ils n’ont plus d’espoir de récolter du riz pour cette saison culturale A 2023. Ils ont révélé avoir dépensé 27.000 Fbu par Kilogramme de ladite semence chinois, mais aussi de la main d’œuvre. Donc, ils estiment autour de dix millions de nos francs comme perte pour chaque coopérative.