BUJUMBURA, 1er juin (ABP) – Le Comité National Olympique (CNO) a tenu une séance d’information, mardi le 30 mai 2023, sur les préparatifs des athlètes burundais pour les prochains Jeux olympiques qui se tiendront à Paris en 2024.
Selon, Mme Lydia Nsekera, Présidente du CNO, cette séance vise à éclairer l’opinion, au moment où des informations, qu’elle qualifient de mensongères, circulent sur les réseaux sociaux et dans certains médias, faisant état d’une supposée ingérence du CNO dans la participation des athlètes de la Fédération d’Athlétisme du Burundi (FAB) et la gestion de leur bourse olympique, pour ceux qui en bénéficient.
Le président de cette fédération, M. Dieudonné Kwizera, avait noté, à ce propos, l’ingérence, selon lui, du CNO dans la nomination des athlètes qui participent aux championnats du monde et jeux olympiques, d’après la correspondance rendue publique par la présidente du CNO. Une affirmation que Mme Nsekera a démenti au cours de cette séance. Elle a expliqué que la désignation des athlètes est du ressort de la Fédération Internationale de la discipline, des listes étant visibles sur les sites officiels de ces fédérations. Pour le cas d’espèce de la FAB, il s’agit de « World Athtetic ranking ».
Pour le cas précis, des athlètes qui bénéficient des bourses olympiques, Mme Nsekera a expliqué que ces derniers sont choisis selon des critères bien précis : ceux qui affichent des performances selon les critères dressés par les fédérations internationales. Sur le total des 8 athlètes qui sont sur la liste des boursiers 4 sont de la FAB, remplissent les critères.
Mme Nsekera est revenue sur les accusations du président de la FAB comme quoi le CNO n’a rien fait pour défendre la cause de l’athlète Francine Niyonsaba, qui va rater les mondiaux de Budapest de juillet prochain qualifiants pour les JO et risque même de rater les JO de Paris de 2024 si elle ne se conforme pas à la décision de la Fédération Internationale d’Athlétisme. Cette dernière ayant renforcée les restrictions concernant les personnes qu’elle qualifie de « inter sexe ». Ces restrictions concernent 13 athlètes dont Francine Niyonsaba. A ces athlètes il est proposé « un règlement temporaire en faisant baisser leur taux de testostérone jusqu’à 2,5 nmol/L pendant 6 mois pour concourir dans la catégorie féminine. Elles sont ainsi exclues des mondiaux de Budapest du 19 au 27 août mais pourraient participer aux Jeux Olympiques de Paris », a souligné Sébastien Coe, le président de cette fédération, cité par M. Nsekera.
Le CNO étant membre du Comité International olympique (CIO) qui a interpellé les fédérations internationales à statuer sur pareils cas, la présidente du CNO a considéré que le CNO n’avait pas la crédibilité de plaider en faveur de Mme Niyonsaba.Néanmoins, elle a estimé que la démarche aurait été plutôt introduite par le président de la FAB, M. Kwizera, du moment que cette décision avait été prise par la fédération internationale par laquelle elle relève. Elle constate que la non-participation de Mme Niyonsaba aux Jeux Olympiques est préjudiciable au pays au vu de sa performance, allant même jusqu’à indiquer qu’elle peut remporter une médaille si elle était éligible aux Jeux Olympiques, en se basant sur sa détermination sans faille. La présidente du CNO note, cependant, que cette éligibilité dépend d’elle-même, en prenant ou non la décision de suivre un traitement hormonal.
Mme Nsekera a aussi noté, au cours de cette séance, que dans d’autres fédérations qui ont des athlètes qui ont bénéficié de ces bourses olympiques aucune plainte d’ingérence du CNO ni autre, n’a été soumise, comme il a été constaté au sein de la FAB. Tout en insistant sur le fait que toutes les fédérations ont été associées au même titre dans tout le processus des échéances des jeux olympiques de Paris 2024. Mme Nsekera a temporisé, en affirmant que les préparatifs de tous les athlètes boursiers allaient bon train. Nul doute que les méritants vont concourir aux Jeux Olympiques, sans problème, a-t-elle expliqué. Les membres du comité executif de la FAB invités à la séance n’ont pas répondu présents.