RUYIGI, 21 juin (ABP) – La population de Ruyigi et particulièrement la jeunesse est appelée à l’abandon définitif du concubinage et des unions libres, afin d’arriver au développement durable.
Les autorités administratives à la base sont quant à elles appelés à abandonner la mauvaise habitude de protéger les couples qui s’unissent illégalement et ne pas céder aux pots de vins qui leur sont proposés. Cet appel a été lancé lundi le 19 juin 2023, lors d’une retraite de tous les partenaires concernés par le secteur du bien-être familial et du développement en cette province.
Au cours de cette retraite, le contrôleur provincial d’état civil à Ruyigi, M. Eric Nduwamahoro a indiqué que la province compte un effectif total de 120.610 ménages. Parmi ces derniers, a-t-il poursuivi, jusqu’au 31 Mai de l’année 2023, 6233 familles étaient formés par des couples en unions libres, non reconnus par la loi.
Il a en outre précisé que la commune de Gisuru occupe la première place, totalisant, à elle seule, 3897 couples non enregistrés à l’état-civil. Ce responsable provincial regrette également que certains administratifs à la base, attirés par l’appât du gain qu’ils tirent des pots de vins qu’ils bénéficient de ces familles en état d’irrégularité, procèdent à la protection de cette irrégularité, au lieu de d’afficher la fermeté par rapport au respect de la loi.
Abondant dans le même sens, le directeur provincial du développement familial et social, M. Dominique Havyarimana, déplore le fait qu’il n’y a pas de changement positif remarquable qui s’est opérée dans ce domaine, malgré plusieurs campagnes de sensibilisations que sa direction à opérée via ses antennes communales, pour inciter la population à faire enregistrer leurs unions à l’Etat civil.
Selon toujours M. Havyarimana, la province Ruyigi ne saura jamais arriver au développement durable, et encore moins à la vision 2040 d’un Burundi émergeant et celle 2060 d’un Burundi développé, prônées par le président de la République du Burundi Evariste Ndayishimiye. Il invite donc toute la population à abandonner cette mauvaise habitude de concubinage et d’union libre qui s’observe surtout lors des périodes de récoltes et surtout celles des saisons sèches.
Pour couronner les conseils à l’endroit de cette population, le gouverneur de Ruyigi, Mme Emerencienne Tabu fait savoir que les unions libres constituent un handicap majeur et très dangereux pour le développement de la population. En effet, souligne-t-elle, toute planification d’un projet de développement d’une entité ou une région, part des données statistiques pour identifier le contexte du projet, le changement positif désiré, et enfin mesurer et évaluer le pas déjà franchi au cours et à la fin du projet.
A cet effet, insiste-t-elle, tout ménage en état d’irrégularité constitue un danger potentiel, du fait qu’il fausse toutes les données nécessaires et incontournables pour le développement. A tous les jeunes qui voudraient fonder un foyer dans l’avenir, le gouverneur leur demande de penser deux fois avant de s’engager et surtout de ne pas céder à la tentation de former une famille non reconnu par la loi.