BUJUMBURA, 1er juil (ABP) – La célébration du 61ème anniversaire de l’indépendance du Burundi a eu lieu le 1er juillet 2023, dans toutes les provinces du pays.
Les grandes cérémonies se sont déroulées en province Gitega, la capitale politique du Burundi, en présence du chef de l’État, M. Evariste Ndayishimiye, les plus hautes autorités du pays, des membres du corps diplomatique et consulaire accrédités au Burundi et d’une foule immense de gens.
Elles ont débuté par le dépôt des gerbes de fleurs sur le monument du héros de l’indépendance nationale, respectivement par le chef de l’État et des représentants du corps diplomatique et consulaire. Les cérémonies se sont poursuivies au stade Ingoma, où une foule immense l’attendait.
A son arrivée, l’hymne national a retenti, puis il a fait le passage en revue des troupes. Les cérémonies ont été agrémentées par des manifestations des militaires notamment le parachutisme et débarquement-embarquement rapide. La parade des forces de défense et de sécurité a égayé davantage les spectateurs.
Dans son allocution de circonstance, M. Ndayishimiye a loué la bravoure des Burundais qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour conduire le Burundi à l’autodétermination. Plus particulièrement, il a vanté le père et héros de l’indépendance nationale, le prince Louis Rwagasore, pour avoir arraché les Burundais du joug colonial.
Il a déploré le fait que les stigmates du colonialisme persistent actuellement de la part de certaines gens qui ont une portion du pouvoir ou des citoyens ventriotes purement et simplement, a-t-il renchéri. Ces gens font reculer le pays et ne méritent que le licenciement.
Pour remorquer le Burundi sur la voie du développement, il a recommandé à tout un chacun la vision tant au niveau du développement des ménages que du pays. Ainsi, il a convié les Burundais de conduire leur pays, d’ici 15 ans dans le concert des pays autonomes économiquement. Et pour y arriver, il a demandé de faire de la bonne gouvernance, le cheval de bataille.
Pour marteler ces propos, M. Ndayishimiye a décerné des prix et des certificats de mérite aux personnes qui ont été des modèles dans la gestion de la chose publique tant dans les forces de défense et de sécurité que dans les services civils.
Pareil mérite a été octroyé à l’ambassadrice de l’Afrique du Sud pour son amitié exemplaire affichée sur le Burundi. Plus particulièrement à son épouse, Mme Angéline Ndayishimiye, le chef d’État a loué son exemplarité dans l’accomplissement des œuvres louables au niveau national et international et lui a remis les mêmes effets. A toutes ces personnes, il a exprimé ses encouragements et a demandé à l’assistance de les imiter dans leurs prestations.
S’adressant à la délégation allemande qui s’était jointe au Burundi dans ces cérémonies, le président Ndayishimiye a salué sa présence. Il a demandé à l’Allemagne, ancien pays colonisateur du Burundi, d’être activement aux côtés des Burundais dans la construction de la capitale politique, qu’elle a initiée.
En Mairie de Bujumbura, le maire de la ville Jimmy Hatungimana accompagné de son épouse, a dirigé les cérémonies, sous le thème » Ensemble, relevons l’économie du pays pour être indépendant ».
Les cérémonies ont été agrémentées par les danses traditionnelles, les tambours et un long défilé. Ce dernier a commencé par ba » Burikukiye « , suivi du personnel de la mairie et les différents ministères avec 61 personnes pour chaque institution, les établissements scolaires, les institutions bancaires, les sociétés publiques et privées, les majorettes et les forces de défense et de sécurité.
Dans son allocution, M. Hatungimana a rappelé que le discours de circonstance a été livré par le chef de l’État lors du message à la nation. Il a indiqué que cette date est une occasion de se souvenir du héros de l’indépendance le Prince Louis Rwagasore qui a lutté pour la dignité du pays, qui était menacé par les colonisateurs. Il a précisé que depuis l’indépendance, le Burundi a reçu le droit de s’organiser en gérant tous les domaines de la vie nationale dont la politique, l’économie, l’éducation, et autres.
Malgré que le Burundi soit indépendant, il y a encore des cicatrices liées à la colonisation. Cela se manifeste par les divisions ethniques, religieuses et régionales, le déracinement de la culture burundaise, pour ne citer que ceux-là.
Pour renforcer l’indépendance, le maire de la ville a demandé à la population urbaine de se ressaisir pour sauvegarder la paix et la sécurité, piliers du développement. Il faut aussi relever les économies familiales, celles du pays, bien exercer leurs fonctions, augmenter la production dans tous les secteurs pour suivre l’héritage héros de l’indépendance. Signalons que ces cérémonies ont vu la participation des députés élus dans la circonscription de la mairie, les administratifs, les représentants des forces de défense et de sécurité et la population urbaine.
En province Bururi, les cérémonies ont été rehaussées par la présence du gouverneur Léonidas Bandenzamaso. Il a rappelé ses dirigés que l’indépendance effective du Burundi est incarnée dans la liberté du peuple, l’équité et l’égalité de toutes les catégories de personnes, avec une justice équitable. Il a signifié que depuis 2005, le pays a repris le chemin de la démocratie malgré les évènements qui se sont produits en 2015.
Le gouverneur Bandenzamaso a interpellé la population à être vigilant expliquant que les gens mal intentionnées sont toujours là. Il a également indiqué que le rassemblement des populations dans des coopératives a été initié par le prince Louis Rwagasore. Il a profité de l’occasion pour demander à la population d’adhérer dans des coopératives collinaires et a insisté sur certaines gens à remettre l’argent des coopératives.
A Ngozi, les cérémonies ont eu lieu sur les chefs-lieux des neuf communes qui composent la province. Dans la commune Ngozi, c’est au stade provincial de Muremera où les participants à la fête se sont rassemblés avec la présence du gouverneur de province, M. Emmanuel Ntaconsanze.
L’Administrateur de la commune Ngozi, Martin Joseph Bucumi a fait noter que le pas à franchir reste long. Il y en a qui rêvent encore à diviser les Burundais. Il a toutefois apprécié que les habitants de Ngozi ont déjà compris que l’unité fait la force, tout en soulignant que le seul ennemi qui reste est la pauvreté et de conclure que tous les habitants de Ngozi doivent se mettre au travail pour augmenter la production.
Quant au gouverneur Ntaconsanze, il a lu intégralement le discours à la nation prononcé par le président de la République du Burundi. Les cérémonies se sont poursuivies par le partage de vin dans une ambiance détendue.
En province Makamba, les cérémonies de la célébration du 61e anniversaire de l’indépendance du Burundi se sont déroulées dans toutes les communes. L’administrateur de la commune Makamba, Mme Zuena Irakiza, a rappelé à la population d’épargner leur argent dans les institutions de microfinance et les banques, tout en interpellant les leaders administratifs de servir d’exemples dans l’augmentation de la production.
Le gouverneur de la province Mme Françoise Ngozirazana qui a pris part dans ces cérémonies, a demandé à ses gouvernés de promouvoir le développement. Elle a appelé aux administrateurs des communes de tout faire pour que les coopératives sangwe soient prospères. Elle a terminé son proposen mettant en garde ceux qui continuent à pratiquer la fraude.
Les cérémonies principales en province Rutana ont eu lieu en commune Musongati, où un défilé des employés de différents secteurs, des élèves ainsi que la population dans leur diversité, en a marqué le début.
La population a, par la suite, écouté le discours du président de la république qu’il a délivré au public, lu par la chef du cabinet du gouverneur de la province de Rutana, Mme Bélyne Nahimana. Signalons que les cérémonies ont été marquées par la présence du secrétaire général du parti UPRONA auquel appartenait le héros de l’indépendance du Burundi.
En commune Bubanza (nord -ouest du Burundi), les festivités ont été rehaussées par le chef de cabinet du gouverneur de la province Bubanza, Jean Bosco Nduwimana. Certains des habitants de la localité contactés par l’ABP, indiquent que l’indépendance, pour les Burundais, est une réalité. Adèle Nkurikiye, de la colline Rurabo et âgée de 55ans, évoque le fait qu’actuellement, les burundais profitent leurs animaux domestiques (vaches, volailles et autres) et ceux de races améliorées en provenance des pays colonisateurs. Elle parle, également, de l’autonomisation économique. « Les Burundais ne comptent plus, totalement, de l’extérieur, se construisent des infrastructures publiques comme des écoles, centres de santé, etc ». Certains de ces habitants promettent d’éviter toute forme de division et pour un développement durable, dans le but de sauvegarder cette indépendance.