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Maintien ou pas du contenu de l’article 289 de la Constitution : réactions des habitants de la province Bubanza

ByAdministrateur

Août 11, 2023

BUBANZA, 10 août (ABP) – Les habitants de la province Bubanza (Nord-Ouest du Burundi) se sont exprimés, le Jeudi 10 août, sur le maintien ou non du contenu de l’article 289 de la Constitution du Burundi, qui parle de tenir compte des quotas ethniques au gouvernement, les deux chambres du parlement et dans la justice, c’était dans la réunion qui a été organisée par le Sénat, pour recueillir des avis des uns et des autres.

Sur 39 personnes qui se sont exprimées, 30 sont pour la suppression de cet article. Certains des arguments, avancés, sont entre autres, que le fait de tenir compte des quotas ethniques risque d’ignorer le mérite et de nommer quelqu’un qui n’est pas à la hauteur de sa tâche.  Ils parlent, également, qu’il y a un pas déjà franchi car, disent-ils, toutes les ethnies se rencontrent dans divers projets de développement, dans des églises, au sein des partis politiques et autres. D’autres argumentent en disant que, non seulement la considération des quotas ethniques fait persister l’ethnisme et favorise différentes spéculations, mais aussi, même des quotas en place ne tiennent pas compte des effectifs des uns et autres. Ils demandent de

La population de Bubanza s’exprimant par rapport au contenu de l’article 189 de la Constitution

privilégier le patriotisme et le développement de leur pays. Ils invitent les hautes autorités à étudier le cas des sites et réfugiés, car, selon eux, font perdurer des divisions ethniques.

Quant aux 9 autres qui disent que c’est encore tôt, ils indiquent que des blessures liées à la crise que les burundais ont enduré, ne sont pas encore pansées. Ils s’expliquent que la réconciliation entre burundais n’est pas encore effective et que même la Constitution reconnaît l’existence de ces ethnies. L’un des batwa, lui, argumente en disant que leur représentativité est encore peu et s’inquiète du risque de perdre même les cooptations. Il demande plutôt de revoir à la hausse le quota des batwa.

Cinq parmi ceux qui se sont exprimés, ont demandé la suppression des listes bloquées dans la mise en place de certaines institutions, a-t-on appris sur place.

Le président du Sénat burundais, Emmanuel SINZOHAGERA, a indiqué que tous ces différents avis, sur le contenu de cet article 289 de la Constitution, seront recueillis et mis dans un rapport, dans le but de prendre une décision constructive et réconciliatrice. Il appelle les administratifs à la base, de poursuivre cette collecte des réactions, sur les collines, pour que tout le monde s’exprime. A noter que le recueil des avis des uns et des autres va se poursuivre dans toutes les provinces du pays.