BUJUMBURA, 28 août (ABP) – Les responsables de Bujumbura City Market (BCM) communément appelé chez Sion se trouvant en mairie de Bujumbura (Quartier industriel, avenue de l’OUA), ont animé lundi le 28 août 2023, une conférence de presse pour expliquer ce qui a motivé la hausse des prix des stands dans ce marché.
Selon le directeur administratif et financier (DAF) à BCM, Mme Carine Kamikazi, une révision des prix des stands a eu lieu de façon qu’un stand qui était à 472 mille Fbu, sera payé 708 mille Fbu pour les nouveaux tarifs, à partir du mois de septembre 2023. Elle a indiqué que le prix du stand est fixé en tenant compte de ses dimensions et de son emplacement et que cette hausse des prix des stands a été motivée par les récentes réformes en matière de payement des impôts et des taxes.
Au paravent, BCM payait l’impôt sur le revenu et que les réformes actuelles demandent de payer l’impôt locatif. Elle a aussi précisé que conformément à la hausse généralisée des prix, les matériels utilisés dans l’aménagement, l’assainissement, la sécurité et autres besoins pour le bon fonctionnement de ce marché, provoquent aussi la hausse des prix des stands.
Mme Kamikazi a profité de cette occasion pour signaler qu’une réunion d’explication et d’échanges sur cette mesure de hausse des prix des stands a été tenue en date du 10/8/2023 à l’endroit des commerçants œuvrant dans ce marché et que la mesure est fixé de façon que les commerçants ne travaillent pas en perdant parce que ce sont eux les clients de BCM, à leur absence, les stands n’auront plus raison d’être. Elle a invité tout commerçant qui a des questions de rejoindre son bureau pour des éclaircissements.
Les commerçants œuvrant dans ce marché que l’ABP a pu contacter ont fait savoir qu’ils n’ont pas bien accueilli la mesure de la hausse des prix des stands.
Ainsi, ont-ils déclaré : « Lors de la réunion tenue le 10/8/2023 avec les responsables de ce marché, nous avons plaidé pour la révision de la mesure parce que le prix a monté de façon que nous ne parviendrons pas à le recouvrir parce que nous voyons que l’on a multiplié par deux. Un stand qui se payait à 200 mille Fbu va se payer à 400 mille Fbu, celui qui se payait à 708 000 Fbu va se payer à 1 367 000 Fbu. Nous ne pouvons pas aussi hausser le prix de nos marchandises en multipliant par deux, nous ne pouvons pas recevoir de clients, les plaintes de nos clients vont immédiatement se présenter. Nous demandons aux responsables de Bujumbura City Market d’être ouvert au dialogue et voir comment réguler les prix des Stands de façon que le propriétaire du marché et les commerçants travaillent sans toutefois perdre. Nous demandons aussi au gouvernement du Burundi à être médiateur pour arriver à une solution durable », ont-ils conclu