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Des avis partagés face à la question de quotas ethniques dans les hautes institutions du pays

ByAdministrateur

Sep 7, 2023

GITEGA, 6 sept. (ABP) – Les représentants de la population des communes du Nord de la province Gitega (Centre du pays) ont émis des avis partagés face à la question de maintien ou pas du statuquo des quotas ethniques au gouvernement, au parlement et à la justice, tel que prévu dans l’article 289 de la constitution du Burundi.

C’était à l’occasion d’une séance de recueil des avis et considérations sur la question ci-haut dite que la première vice-présidente du Sénat, Mme Denise Ndadaye, a présidée, mardi, le 5 septembre 2023, dans les enceintes de l’Ecole Paramédicale de Gitega. En effet, deux blocs se sont fait observer, l’un défendant le maintien du statuquo. Comme arguments, les intervenants ont indiqué que ces quotas  sont intouchables du fait que leurs causes persistent encore. Les plaies occasionnées par les crises sociopolitiques qui en sont à l’origine ne sont pas encore pansées, ont-ils dit.

                                                                                                      Vue partielle des participants

Pour plus de précisions, ils ont évoqué la persistance des camps des déplacés, les réfugiés qui ne sont pas encore rentrés et la peur fondée sur l’ethnisme qui n’est pas encore dissipée.  Ils ont proposé plutôt de renforcer la sensibilisation sur la cohabitation pacifique entre toutes les composantes nationales. Quant à la classe politique burundaise, ils ont déploré leurs comportements d’activistes des divisions ethniques, surtout quand ils sont dégommés  de leurs fonctions. Ils devraient évoluer vers la maturité politique, ont-ils conseillé.

S’agissant des opposants au quota ethnique, ils ont indiqué que cette question est dépassée, arguant qu’elle ne concerne, par ailleurs, que deux ethnies, citant notamment l’ethnie Hutu et l’ethnie Tutsi. Pourtant, ont-ils ajouté, il y a aussi des descendants des mariages interethniques et des Batwa qui en ont été écartés, ont-ils martelé pour exiger l’enlèvement de ces quotas.

Face aux interventions des deux camps, la deuxième vice-présidente du Sénat a fait savoir, à l’assistance, qu’elles seront mises ensemble avec d’autres recueillies dans d’autres coins du pays. Il reviendra au Chef d’État burundais de prendre une décision à partir de l’expression populaire, a-t-elle conclu.