KAYANZA, 15 sept (ABP) – Le Sénat burundais a clôturé, en province Kayanza (Nord), la campagne d’évaluation du système de quotas ethniques dans l’exécutif, le législatif et le judiciaire.
Les représentants des différentes couches socio-professionnelles des communes Kayanza, Kabarore, Muruta, Matongo et Gatara se sont rencontrés au chef-lieu de la province sous la présidence du 2ème vice-président du sénat burundais. Ceux des communes Muhanga, Gahombo, Rango et Butaganzwa se sont rencontrés au chef-lieu de la commune Muhanga en présence du 1er vice-président du sénat burundais, Mme Denise Ndadaye.
Dans son allocution, le 2ème vice-président du Sénat burundais, M. Fabrice Nkurunziza, a indiqué que l’organisation de ces échanges relève du souci du Sénat burundais de recueillir, auprès de la population, des suggestions pour le maintien ou la suppression des quotas ethniques dans l’exécutif, le législatif et le judiciaire en vue de conduire le pays sur une voie de développement non axée sur des bases ethniques.
Certains participants ont révélé qu’il n’est pas encore temps de supprimer les quotas ethniques dans ces organes. Ils estiment qu’il faut mieux revoir l’article 289 qui parle de ce quota ethnique pour l’amender en tenant compte des réalités du moment et de la communauté Batwa qui a été reléguée à l’arrière-plan afin qu’ils participent, eux-aussi, dans différentes institutions sur base d’un quota défini à l’avance.
Il y a d’autres qui trouvent qu’il est temps d’en finir avec cette histoire de quotas ethniques pour que les gens reçoivent des responsabilités compte tenu de leurs compétences.
D’autres encore estiment que la suppression de ces quotas conduirait à la case de départ et proposent leur maintien. Pour d’autres, il faut attendre que la Commission Vérité et Réconciliation termine son travail.