BUJUMBURA, 11 oct (ABP) – L’Union des femmes burundaises (UFB), en collaboration avec le Centre d’information et de formation citoyenne (CIFOCI), à travers l’initiative Espoirs, a organisé le 10 octobre 2023, une réunion de réflexion en vue de célébrer la journée internationale de la santé mentale, sous le thème : »La santé mentale est un droit humain universel ».
La vice-présidente de l’association de l’UFB, Mme Anne Munezero a fait savoir que le monde célèbre cette journée pour la promotion des droits des personnes affectées par les pathologies mentales ou vulnérables à ses pathologies ainsi que leurs familles. Mme Munezero a signalé que les pathologies mentales constituent un problème sanitaire grave mais ne sont pas adéquatement prise en charge. Elle a précisé que les problèmes de santé mentale sont une réalité au Burundi, et les personnes affectées sont partout, en ville comme à l’intérieur du pays.
D’après elle, la maladie mentale est causée par la pauvreté, les violences basées sur le genre, la crise socio-politique, la perte des biens et des êtres chers, la consommation des stupéfiants et le stress du quotidien. Mme Munezero a profité de cette occasion pour inviter la population burundaise à s’adapter en tout lieu et en toute circonstance.
La vice-présidente de l’UFB a également précisé que pour aider les malades mentaux, il faut passer par l’écoute afin de donner des orientations et surtout prendre des médicaments à temps. Et d’ajouter que la santé mentale concerne tout le monde.
Parlant des défis majeurs enregistrés dans le secteur de la santé mentale, Mme Munezero a cité l’insuffisance des structures sanitaires spécialisées, des psychiatres et de la cherté des médicaments.
A cet effet, elle a demandé au gouvernement burundais de rendre disponible les médicaments gratuitement comme il en est le cas pour les personnes vivants avec le VIH/Sida. Elle a en outre plaidé pour une large sensibilisation sur cette maladie.
Signalons que l’Union des femmes burundaises en collaboration avec le Centre d’information et de formation citoyenne prévoit mettre en œuvre un projet de trois ans dénommé « Wihora iki ». Ce projet a pour mission de sensibiliser la population sur la santé mentale dans trois provinces à savoir Cibitoke, Mwaro et Rumonge.