• dim. Mai 5th, 2024

Célébration de la journée mondiale de la santé mentale

ByAdministrateur

Oct 24, 2023

BUJUMBURA, 20 oct (ABP) – Le représentant du ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Jean de Dieu Havyarimana a ouvert le 19 octobre 2023, des activités de deux jours  portes ouvertes, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la santé mentale édition 2023. Ces activités  sont organisées par le centre neuropsychiatrique de Kamenge (CNPK), en collaboration avec le centre neuro-psychiatrique de Ngozi et de Gitega, en vue  de sensibiliser  la communauté burundaise sur les problèmes de santé mentale.

Dans son allocution, Dr Havyarimana a indiqué que le monde célèbre la journée mondiale de la santé mentale le 10 octobre de chaque année et ce mois est dédié à la santé mentale et à la lutte contre le cancer, avant de préciser que la célébration de cette journée au Burundi est prévue le 31 octobre à Rumonge. Il a interpellé la population burundaise de lutter contre cette maladie et de toute chose qui peut la provoquer. Il a également interpellé les malades mentaux et leurs gardes malades  de consulter les  médecins, au lieu de recourir à la sorcellerie.

Le directeur général du CNPK, Marcus Ciza a indiqué que le CNPK comme un hôpital offrant des services de santé  mentale a choisi de célébrer deux journées portes ouvertes sous le thème de la journée mondiale dédiée à la santé mentale : » la santé mentale est  un droit humain universel ». Pour ce, le CNPK a donné la chance à tout le monde pour faire la consultation  gratuite pendant ces deux jours car beaucoup de malades mentaux ont des problèmes financiers.

Il a précisé que cet hôpital  a été créé en 1981 par des Frères de charité en collaboration avec le gouvernement du Burundi, à travers le ministère de la Sante publique et de la Lutte contre le Sida pour promouvoir la médecine générale en vue de favoriser les soins de santé mentale.

M. Ciza a également fait remarquer que le CNPK a une capacité d’accueil de 179 lits. Actuellement, 157 patients sont hospitalisés, dont 7 en urgences, 36 hommes du pavillon A, 44 hommes du pavillon B, 55 femmes, ainsi que 15 patients se trouvant dans le pavillon des améliorés. Il a ajouté que quelque fois, le nombre des patients dépasse la capacité d’accueil du CNPK.

Il a saisi l’occasion pour informer les services offerts au CNPK. Il a cité la consultation médicale et psychiatrique, la radiographie, la psychologie, le social et pastoral, ergothérapie et le laboratoire.

Dans le cadre de la décentralisation des soins mentaux, M. Ciza a indiqué que le CNPK a créé des antennes qui sont à Ngozi, Gitega et Cibitoke, pour faciliter les patients venant de l’intérieur du pays et réduire le nombre des patients qui font recours au CNPK.

Parlant des défis, il a cité l’insuffisance du personnel soignant spécialisé en santé mentale, des recettes insuffisantes pour couvrir les besoins du centre et beaucoup de malades indigents qui n’ont pas de moyens pour poursuivre le traitement. Il a également signalé que le CNPK ne dispose pas de moyen pour gérer les patients insolvables et que l’augmentation de la masse salariale n’est pas proportionnelle  à celle des recettes, ainsi que l’absence d’une  législation en santé mentale, a-t-il déclaré.

D’après Dr Dative Nimubona, médecin psychiatre au CNPK, les causes de cette maladie sont liées au vécu psychosocial, aux accidents, à l’hérédité, au déplacement, à la déception et à l’échec scolaire.  Elle a souligné que cet hôpital a un problème d’accueillir les non-accompagnés, et a demandé aux gardes-malade d’être toujours à côté de leurs patients pour aider les médecins. Elle a aussi demandé l’augmentation de l’effectif du personnel soignant, du fait qu’un malade mental est difficile à gérer.

M. Ciza a profité de cette occasion pour remercier le gouvernement du Burundi à travers le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida pour ses appuis multiformes notamment l’exonération des médicaments et autres matériaux de construction du bloc administratif en cours, sans oublier le ministère de la Solidarité nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne humaine et du Genre, pour le paiement des factures des malades indigents. Il est à signaler que les femmes qui ont des problèmes de santé mentale sont nombreuses par rapport aux hommes, raison pour laquelle il fallait une autre place leur réservée pour faciliter l’encadrement.