• lun. Avr 29th, 2024

Lancement de la semaine dédiée à la santé mentale au Burundi

ByAdministrateur

Nov 2, 2023

BUJUMBURA, 25 oct (ABP) – Les psychologues Sans Vacances (PSV), Foi en Action et l’Association nationale pour la protection des droits des malades mentaux, en collaboration avec le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida ont procédé à l’ouverture mardi le 24 octobre 2023 à Bujumbura, de la semaine dédiée à la santé mentale, marquant la célébration de la journée mondiale de la santé mentale édition 2023, prévue le 31 octobre 2023 à Rumonge, sous le thème « Problématique de la santé mentale et le genre au Burundi ».

Le directeur adjoint du programme national intégré de lutte contre le Sida, M. David Nzirubusa a précisé qu’au niveau du ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, les principales activités ont été  réalisées. Il a cité l’élaboration du document des normes notamment les directives d’intégration des soins de santé mentale dans les soins de santé primaire pour la prise en charges des gens ayant les troubles mentaux. Il a ajouté que ces directives leurs ont guidé pour voir ce qui est nécessaire à la communauté, au centre de santé, aux hôpitaux de district, aux hôpitaux communaux jusqu’aux hôpitaux de référence.

M. Nzirubusa a souligné que dans les hôpitaux de district, il y a les services de santé mentale qui accueillent ceux qui soufflent de cette maladie. Il l’a signalé au moment où ces derniers étaient condamnés à se rendre au Centre Neuro Psychiatrique de Kamenge (CNPK), CNP de Ngozi et de Gitega, à cause de l’ignorance. D’après Nzirubusa, les maladies mentales existent et peuvent être soignées au niveau des formations sanitaires.

Le directeur exécutif des PSV, M. Alain Joseph Hatungimana

Quant au directeur exécutif de l’association des Psychologues Sans Vacances (PSV), M. Alain Joseph Hatungimana, il a fait savoir que les activités de cette semaine ont été organisées dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la santé mentale, célébrée habituellement le 10 octobre chaque année. Il a précisé qu’au sein de l’association des PSV, ce mois d’octobre a été consacré à la promotion du bien-être de la santé mentale au Burundi.

Par rapport aux activités des Psychologues sans vacances dans le cadre de promotion de la santé mentale, ladite association promeut le bien-être mental et psychosocial et surtout considère que la dimension psychique de chaque personne doit rester un endroit inaliénable, a-t-il fait remarquer.

Il a aussi parlé des activités de la prise en charge psychologique communautaire, l’éducation positive, la sensibilisation et le renforcement des capacités des prestataires des soins de santé mentale, pour avoir des professionnels du domaine, des infirmiers psychiatres, des psychologues cliniciens et des médecins psychiatres.

M. Hatungimana a saisi l’occasion pour signaler certains défis du domaine. Il a cité la législation qui n’est pas encore définie où dans le système judiciaire burundais une personne atteinte des troubles mentaux peut être poursuivi au même titre qu’une personne normale alors qu’elle est pénalement irresponsable comme le stipule l’Article 12. L’absence du programme de la santé mentale est aussi un défi où son budget est inférieur à 1% du budget global alloué à la santé. Il a également signalé le problème d’accessibilité aux soins suite à la pauvreté et à la distance, et l’insuffisance en ressources humaines, financières et matérielles.

En rapport avec le genre au Burundi, il a souligné qu’une approche genre de la santé permet de distinguer les facteurs biologiques des facteurs en lien avec l’apprentissage et l’environnement, tout en explorant leurs interactions. Il s’agit d’être sensible en la manière dont les inégalités entre les sexes peuvent affecter la santé.

M. Hatungimana a en outre cité les facteurs de vulnérabilités des femmes en matière de santé mentale à savoir les facteurs individuels, relationnels, communautaires et sociaux. Il a, par ailleurs, apprécié l’association Foi en Action qui a contribué pour la promotion de la santé mentale chez les femmes en luttant contre les violences faites aux femmes et aux enfants ainsi que la lutte contre la toxicomanie chez les parents et les enfants.